Publié le 6 commentaires sur Procès Dominique Cottrez – Mercredi 1er juillet 2015 – 5e jour – Réquisitoire du Procureur – L’inceste c’est rassurant – Tweets de la salle d’audience

Procès Dominique Cottrez – Mercredi 1er juillet 2015 – 5e jour – Réquisitoire du Procureur – L’inceste c’est rassurant – Tweets de la salle d’audience

Ou la démonstration d’un réquisitoire manipulateur

Voici l’avocat général Éric Vaillant dessiné par le premier jour du procès

Permalien de l'image intégrée

Au tour d’Eric Vaillant. « Ce mensonge de l’inceste, on y a tous participé. Mais c’est parce qu’on on essayait tous de comprendre »

Mea culpa du procureur : Il y a eu l’inceste. On s’est tous planté. Cette explication de l’inceste nous rassurait, nous arrangeait bien.

« L’inceste nous rassurait tous », dit l’avocat général

« Madame nous a manipulés pendant 4 ans. Mais qui a manipulé qui finalement ? »

« Je ne veux pas qu’on retienne à charge contre elle ce mensonge. C’est juste un énième élément des troubles évidents dont elle souffre »

Troubles « psychiques » pardon

Il fait actuellement 47 degrés dans la mezzanine de la salle d’audience où une partie des journalistes sont entassés.

« Je ne veux pas qu’on requiert plus à charge contre elle à cause de ce mensonge »

« C’est une explication bien énorme face à un crime bien énorme qui arrangeait tout le monde, mais je n’y crois plus »

Eric Vaillant parle du Dr Coutanceau, le seul expert qui l’a compris. « Il nous a expliqué qu’une névrose, c’est une fragilité. »

L’avocat général fait sienne (tout du moins un peu) l’expertise du docteur Coutanceau

« Nous sommes tous des névrosés. Mais on n’a pas tous la même intensité de ces fragilités »

« Et madame a une fragilité supérieure, notamment ds des domaines qu’on retrouve chez les femmes infanticides »

L’avocat général parle ensuite du comportement de la sage-femme pendant le premier accouchement de Dominique

« Il ne faut pas oublier que le néonaticide, c’est avant tout se défaire d’une grossesse non désirée »

Puis l’avocat général part dans des considérations sur la société, la sexualité, l’avortement…

Eric Vaillant se pose beaucoup de questions sur l’avortement, la société… « On a encore beaucoup de progrès à faire », dit-il.

« Ma conviction, c’est que vous ne pouviez pas voir », dit le procureur à Pierre-Marie alors qu’il avait demandé sa mise en examen

« Je veux une peine juste, ni trop sévère, ni trop compassionnelle » demande le procureur

« La réclusion criminelle à perpétuité : c’est ce que j’appelle la peine trop sévère, je ne demande pas de la prononcer »

« Je ne vous demande pas la perpétuité, trop sévère »

« J’accorde à Dominique ce qu’on appelle les circonstances atténuantes, dans l’ancien code pénal »

« J’accorde à Dominique ce qu’on appelait avant, dans l’ancien code pénal, des circonstances atténuantes »

Eric Vaillant cite d’autres peines dans d’autres affaires d’infanticides

Eric Vaillant est très pédagogue avec les jurés. Il explique tout.

« Vous devez juger sans colère et sans compassion, sinon ça s’appelle du lynchage ».

« Je vous demande de condamner Dominique à la peine de 18 années de réclusion criminelle »

L’avocat général requiert 18 ans de réclusion criminelle pour Dominique


L’audience est suspendue jusqu’à demain 9 heures. Dominique se lève et se tourne vers ses avocats.

Dominique , ses filles et son mari sont sidérés

Après un discours avec un ton doux, au cours duquel l’avocat général s’est montré compréhensif, la peine requise semble lourde

« On est revenu tel qu’on jugeait les neonaticides avant 1994 », estime Me Carlier l’avocate de Dominique

Me Carlier regrette ces réquisitions sévères

« J’espère que les jurés partent à la recherche de la vérité »

« Je voudrais que la décision laisse une lumière au bout du couloir » dit Me Carlier à propos de ce qu’elle attend du verdictaffaire

« Ces réquisitions me choquent », ajoute l’avocate de Dominique .

De son côté, E.Vaillant qualifie la peine qu’il a requise d' »équilibrée, suffisamment sévère mais suffisamment empreinte d’humanité »

 

Publié le Un commentaire sur Procès Dominique Cottrez – Mercredi 1er juillet 2015 – 5e jour – Plaidoirie de Maitre Crespin – avocat de l’association Enfant Bleu-Enfance maltraitée – Tweets de la salle d’audience

Procès Dominique Cottrez – Mercredi 1er juillet 2015 – 5e jour – Plaidoirie de Maitre Crespin – avocat de l’association Enfant Bleu-Enfance maltraitée – Tweets de la salle d’audience

Les féministes on a encore du boulot !

C’est au tour de Me Crespin pour l’association Enfant Bleu-Enfance maltraitée

« On vous a demandé de juger Dominique avec humanité »

« Ce n’est pas un déni grossesse mais tout simplement un déni d’enfant et pour moi, un déni d’humanité »

« Ce sont vos frères et vos sœurs qui ont été tués » dit Me Crespin à l’adresse des filles de Dominique

« L’enfant est notre principale priorité, il doit être protégé. Nous sommes là pour ça »

« Les psychiatres vous ont dit, le nombre ne nous intéresse pas, c’est sa personnalité. Mais huit bébés on ne peut pas passer sous silence ! »

« Mme n’est évidemment pas un monstre mais ses actes sont monstrueux » assène l’avocat. L’accusée est prostrée.

« Elle est décrite comme une bonne mère. Mais c’est une menteuse, une manipulatrice. Elle a manipulé tout le monde ! », s’emporte Me Crespin

Me Crespin parle de la « variété des crimes » commis sur enfants. Et de citer Adelaïde, Marina, Fiona… et les huit bébés de .

« Je ne suis pas radical (…) C’est une criminelle infâme ! Huit bébés ! Je n’arrive pas à avoir de compassion ».

« Je pense à ces trente secondes de vie des enfants. Trente secondes pour étouffer ses chérubins ». Dominique s’effondre.

« Aucune chance n’a été donnée à ces bébés », poursuit Me Crespin, qui n’est pas un « radical » mais parle de « solution finale ».

« Pour moi c’était pas vraiment un besoin. Pour lui il fallait », dit Dominique à propos des rapports sexuels avec son mari

Elle faisait, « pour lui faire plaisir »


Dominique vivait mal ses rapports » avec son mari. Elle voulait qu’il la « laisse tranquille ». Mais non, pour lui, »il fallait » 1/2

Les rapports sont fréquents, 3-4 fois par semaine. Quand Dominique dit non, son mari la tient par les épaules, il continue. 2/2

Je n’appellerai plus jamais l’association Enfant Bleu-Enfance maltraitée à l’aide pour un enfant victime de viols par inceste.
Seule est coupable la mère, on se croirait au Moyen-âge.
Ce ne sont pas des infanticides, mais des néonaticides : le néonaticide est le crime du nouveau né (avant 24h)
Maitre Crespin est un pervers qui retourne tout ce qui a été échangé ces derniers jours.

Droit pénal - Droit de la famille - Avocat