17 janvier 2012
Ce livre, il brûle les doigts autant qu’il glace le sang. Non qu’il soit sulfureux à dessein.
C’est autre chose.
De l’ordre de l’oppression jusqu’à la suffocation. Un sentiment proche de celui qui nous étreint à chaque relecture du chef d’œuvre de Dostoïevski
Carnets du sous-sol (ou
Notes du souterrain selon les traductions).
A vrai dire, Régis Jauffret devrait prendre comme un compliment le violent mouvement de rejet, sinon de dégoût, que certains critiques ont exprimé (dimanche encore au
Masque et la plume) à l’endroit de son
Claustria (535 pages, 21,90 euros, Seuil).
Non seulement il a réussi son coup mais il donne l’impression d’avoir accompli ce qu’il avait tenté il y a deux ans avec son précédent livre sur l’affaire Stern. Comme si cette histoire lui avait permis de pénétrer plus avant dans l’au-delà du Mal, cette région enténébrée qu’il n’avait pu que survoler avec
Sévère. Rien de gore pourtant. Que de l’effroi.
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