Bonne question. A vrai dire je ne sais pas moi-même.
Concrètement j’ai 18 ans et j’ai été violé par mon beau-père. Je ne sais même plus à quel âge ça a commencé ni pourquoi, ni comment ; Bref des tonnes de questions sans réponses. Juste moi avec mes peurs, ma haine et ma rage tout au fond de moi sans pouvoir avoir l’opportunité de m’exprimer. J’aimerais être au sommet du Monde et crier, cracher mes tripes pour en extraire la douleur….
Sur et pour la meilleure entraide possible entre victimes de viols par inceste adultes et leurs allié-e-s grâce à nos échanges sur ce blogue. Une communauté virtuelle. Un blogue collaboratif pour que vous puissiez en faire un lieu de mémoires, rassembler les morceaux de votre vie, retrouver ceux que les parties dissociées rendent invisibles.
2 réflexions au sujet de « Qui suis je ? »
Je pense que le pourquoi vous ne le saurez jamais. Le comment peut-être reviendra-t-il quand une certaine amnésie (qui protège) sera levée.
Maintenant je me demande où était votre père pendant ce temps là ? Car vous parlez de beau-père.
Et je me disais que peut-être au lieu de hurler la douleur et la haine (ce que je comprends tout à fait, car il y a de quoi haïr quelqu’un qui vous a sciemment détruit pour son propre plaisir) cela ne vaudrait pas la peine d’écrire les lettres (je crois qu’il y a une partie réservée à cela sur le blog) quand vous serez près. Mais écrire à quelqu’un cela permet aussi de prendre de la distance par rapport à lui, donc de se donner un moyen de lutter contre l’emprise qu’il continue à avoir sur vous.
Bravo de vous être lancé. Le but étant bien de vous « retrouver » et de trouver votre « Je »;
Catherine Lestang
L’opportunité de l’exprimer, vous l’avez ici si vous le souhaitez. Mais trouver les mots c’est dur c’est vrai, on pleure, on ressent les choses parfois désagréables qui remontent, sa fait mal, on à des flachs des cauchemars etc.. mais il faut essayer, peut être que c’est cela le prix pour aller mieux c’est ce que je me dit parfois. Bravo d’avoir écrit ce premier texte c’est déjà un grand pas, d’avoir écrit ce témoignage, je vous souhaite bon courage.
Beatrice