Complaisance victimaire, un démenti par Kieser El Baz (Illel)


Illel Kieser El Baz
Psychothérapeute,
Psychologue clinicien
Toulouse, France
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Peut-on se complaire dans la plainte ?

Est-il vraisemblable qu’une victime se complaise dans la plainte ? Formellement, non ! La souffrance est puissante, profonde et, malheureusement durable. Intérieurement la victime sent sa vie en danger. Le choc traumatique provoque une lésion qui affole deux structures : les amygdales et l’hippocampe. La répétition de la lésion induit ensuite un auto-empoisonnement de l’organisme par l’intensité de la réponse neuronale chaotique. (en apparence) La libération intensive et continue de noradrénaline et de cortisol peut provoquer à son tour des lésions profondes, voire fatales.
Nous avons vu que ces réactions chaotiques se nourrissent d’une désorganisation durables des capacités mémorielles et cognitives. La conscience, elle-même dépendante du système régulateur du cortex cérébral ne peut rien contre cette irruption du chaos. La couche suivante d’apprentissage qui s’installe par-dessus cette zone traumatique, ne peut se perpétuer qu’en isolant au mieux les sédiments pollués et en luttant contre l’auto-empoisonnement. Mais le sentiment de chaos, même s’il peut être isolé provisoirement, demeure toujours présent, ce qui transforme la plainte en un gémissement continu. Ajoutons que plus le traumatisme est précoce plus les effets sont dévastateurs et, mal compris, durables. Comment, dès lors, concevoir qu’un sujet puisse se complaire dans une sorte de jouissance de la plainte ? Ce serait prêter à ces sujets une intention perverse là où l’intention – au sens de conscience – elle-même n’existe plus. Là où il ne s’agit que d’un cri de douleur.

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Patrick Dewaere, Une vie – suicide et agressions sexuelles

Patrick Dewaere, Une vie
Christophe Carrière
Date de parution : 14 juin 2012
Editeur Balland
ISBN : 978-2-35315-150-9
EAN : 9782353151509
Présentation : Broché
Nb de pages : 250
Poids : 0,337 kg
Dimensions : 14,0 cm x 22,4 cm x 2,0 cm

Il a décidé de s’éclipser le 16 juillet 1982. D’une balle dans la tête. Il avait 35 ans. Pourtant, Patrick Dewaere est toujours là, bien présent.
 Irremplaçable même. Trente ans après sa disparition, tout le monde s’accorde sur ce point. Exigeant, ambitieux, insatiable, Patrick Dewaere était l’un des acteurs les plus brillants de sa génération. L’un des plus tourmentés aussi. Bertrand Blier lui a offert la notoriété avec Les Valseuses.
Pierre Granier-Deferre, le succès avec Adieu poulet. Alain Corneau, la consécration avec Série noire. Et il y a aussi La meilleure façon de marcher de Claude Miller, Le Juge Fayard dit « le Shérif » d’Yves Boisset, Coup de tête de Jean-Jacques Annaud, Un mauvais fils de Claude Sautet… À travers ses films, Patrick Dewaere a marqué de son empreinte et de sa personnalité le cinéma français. S’appuyant sur de nombreux témoignages inédits, l’enquête de Christophe Carrière dissèque le mythe pour mieux révéler l’homme, son immense talent, mais également ses brûlures et l’origine de son mal-être permanent.

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