Pressentis, ils n’entrent finalement pas au gouvernement


17.05.2012
Par Hélène Bekmezian
André Vallini, sénateur de l’Isère
Cet autre rhônalpin de 55 ans n’aura pas non plus de portefeuille. Sénateur de l’Isère et vieux compagnon de M. Hollande, il était pourtant le prétendant le plus souvent cité au ministère de la justice – il était le « monsieur « justice » de l’équipe Hollande pendant la campagne. Socialiste atypique, il avait notamment été propulsé sur le devant de la scène par la commission parlementaire sur l’affaire d’Outreau dont il était le président en 2006 et qui l’avait amené à réclamer une « remise à plat de tout le système judiciaire ».
Devenu maire de Tullins (Isère) à 29 ans, puis conseiller général à 35 ans et député à 40 ans, il avait pris la présidence du conseil général de l’Isère en 2001, à la faveur du basculement à gauche du département. En mars, il avait mis fin à une affaire embarrassante, parvenant au conseil des prud’hommes de Grenoble à un accord avec son ex-attachée parlementaire qui l’accusait de « licenciement abusif, harcèlement moral et discrimination à l’âge ».
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Outreau, la chape de plomb sur Donde Vamos ? Partie I

 24 mars 2012
 Céri, journaliste belge
OUTREAU 1ère  partie 
L’affaire d’Outreau est classée, la vérité judiciaire est passée, et pourtant au vu des évènements récents et à venir, on a tendance à oublier une partie au moins de cette vérité judiciaire : 12 enfants reconnus victimes. Un documentaire, des livres sortent ces temps-ci pour le rappeler. L’occasion pour nous aussi de faire le point sur un scandale dont on n’a probablement pas fini de parler…Nous allons aborder cette affaire en plusieurs volets.
  • 1.       Outreau, la chape de plomb
  • On n’a pas le droit de parler d’Outreau, mais on va en parler quand-même. Pourquoi ne peut-on en pas en parler ? D’abord parce qu’il s’agit d’une affaire jugée, et qu’en vertu de « l’autorité de la chose jugée », on n’a pas le droit de remettre en cause une décision de justice, du moins pas publiquement. On n’a pas le droit de dire qu’il y a eu plus de victimes que ce qu’a dit la justice en appel. On ne peut pas dire que les acquittés sont coupables de quoi que ce soit, même si l’absence de preuves (dans le chef de la Justice) n’est pas automatiquement synonyme d’innocence, et on ne peut évoquer aucune pièce du dossier. Mais il reste encore possible de parler de certains aspects du dossier. Ouf. Ensuite, on ne peut pas en parler parce que la Doxa au sujet d’Outreau, c’est de se lamenter sur le sort des victimes, j’entends le groupe de personnes acquittées. Remettre en cause ladite Doxa s’avère pour le moins risqué, car l’accusation de « théorie du complot » ou carrément de fantasme n’est jamais loin. Et puis, il y a la fameuse « vérité judiciaire », si immuable. Bref, passons, et tentons de dire ce que l’on peut dire aujourd’hui.