Josée Leboeuf, M.A.
Sexologue, clinicienne et psychothérapeute
17 septembre 2001
…/…
Qu’est-ce qu’une THÉRAPIE ?
Il s’agit d’un traitement quelconque proposé suite à une évaluation et à l’établissement d’un diagnostic. La thérapie peut passer par la médication (pharmacothérapie), la verbalisation de l’état psychologique (psychothérapie), le dessin (l’art thérapie), la musique (musicothérapie) et j’en passe…
Pourquoi alors, ne pourrait-on pas parler de la thérapie par l’écriture dactylographique transmise à un tiers par l’entremise du multimédia ?
Pour lire la suite et le début du billet, cliquez sur le logo de Psychomédia
4 réflexions au sujet de « Nouvelle réflexion sur la relation d’aide virtuelle par Josée Leboeuf »
Me concernant, je n’ai pas la même attitude quand je suis derrière mon écran d’ordinateur suivie par une Art thérapeute ou autre que quand je suis devant mon psychiatre et en face de lui dans son cabinet. Les sensations ne sont pas les mêmes, ni l’attitude, ni le parler etc. Il n’y a pas de contrat pour le virtuel peut-être, je pense que c’est une question de confiance, mais des limites oui ça il me semble que cela soit nécessaire et imposé. Je me dis que derrière un ordinateur tout peut se produire jusqu’au suicide… cela est déjà arrivé. Mais on obtient de sacrés résultats positifs en suivi en ligne.
Beatrice
« derrière un ordinateur tout peut se produire jusqu’au suicide… cela est déjà arrivé. »
Pouvez-vous donner des exemples concrets ? Sinon, vous êtes dans la rumeur et dans la croyance, deux systèmes destructeurs qui empêchent d’avancer et qui entretiennent la peur.
Emmanuelle Cesari
Internet via les réseaux a été pour moi un vecteur d’analyse « naturel ». Mon sentiment, avec le recul, est qu’il fut un divan virtuel, informel. Le psychanalyste en fût non pas une seule personne, bien que mon attention se soit portée « naturellement » sur l’une d’entre elle en particulier, mais je pourrai dire qu’en réalité, le psychanalyste aura été symbolisé par un ensemble de pensées qui traversent la toile pour se poser sur nos murs virtuels, dans lesquelles je suis allée chercher ce dont j’avais besoin, de manière inconsciente, dans lequel aussi j’ai été parfois atteinte, mais dont je pouvais en une seconde répondre, librement, même violemment, sans aucune retenue, ou encore fermer la boutique.
L’informel a été tout l’intérêt du procédé. Lorsque l’on me dit qu’il faut un contrat entre le patient et le thérapeute ou analyste, je dis NON JUSTEMENT ! J’ai horreur des contrats moraux, ils me font fuir ! Ce n’est que du pipeau, un foutu mensonge. Quand est ce que l’on va cesser de nous mentir, et de se mentir ? Le contrat moral, c’est une ineptie ! Une sorte de manipulation mentale dont je me demande même si les analystes ou thérapeutes ont conscience. Il n’y a de contrat qu’écrit, signé des deux parties, et pour des choses déterminées. Or, dans l’analyse, il n’y a pas de déterminisme.
Je ne veux pas me sentir différente des autres. Je veux être LIBRE ! Aller sur un site « spécialisé », ou dans un cabinet « approprié »…. Approprié à quoi ??? Faut-il croire qu’un cadre psychanalytique ne soit approprié qu’en cabinet ? Le réseau virtuel est plus que cela ! C’est une clinique où je vois avant toute chose de la psychanalyse, puisque du langage s’en échappe sans arrêt, s’évacue, librement, tout se passe comme si rien ne se passait, entre échanges et témoignages, qu’il s’agisse de mots, d’images, de choix d’articles, d’échanges, etc… Tout y est ! Y compris le transfert, contre transfert, le signifiant ! Mais je dis une clinique car l’on y trouve aussi d’autres soutiens. On y trouve exactement ce dont on a besoin. Sur internet, le rythme est respecté, qu’il soit de journées entières à plus rien pendant plusieurs jours. On m’a parlé d’addiction un jour, puis on m’a dit « si un jour tu es prête à passer à autre chose » ….. Mais pourquoi faut-il toujours parler en négatif ?? Qui sait mieux que moi ce dont j’ai besoin ??? Pourquoi renvoyer une image négative d’une démarche personnelle ?? Je ne suis pas une aliénée, ni une enfant !
J’ai entendu aussi récemment une affirmation : Internet ne pourrait faire cure. Quelle est cette hypocrisie ou cette pensée cloisonnée de psys qui réfutent la possibilité d’être dans une démarche d’analyse adaptée et dont bien plus positive qu’en cabinet, et une issue vers la guérison… ? J’ai tenté une cure en cabinet. Elle a failli me tuer ! Mon refuge a été le réseau virtuel, et j’y ai trouvé des réponses, des interrogations, un moyen d’expression, du soutien, la possibilité d’en refuser certains, j’y ai trouvé tout ce dont j’avais besoin pour reprendre pied dans ma vie ! Et j’ai repris des 2 pieds ! Ce jour là, j’ai eu le sentiment de me lever du divan pour la dernière fois, et de sortir du cabinet pour la dernière fois. J’en témoigne, et de manière irrévocable.
Catherine De Mesdixsept
Anonymous
« Si un jour tu es prête à passer à autre chose. »
Texte original :
Si un jour tu as envie de faire autre chose.
Bien sur que toi seule sais, surtout après tout ce par quoi tu es passée.
Magnifique ton texte.
Tu as aussi écrit : « Je m’en tiendrai là en ce qui me concerne ».
Alors mille fois merci !
Auteure anonyme