15 septembre 2012
Il est des gens que l’exposition publique accable, d’autres que le silence protège, d’autres enfin que le silence enfonce en un exil forcé, et qui se fait atroce quand une administration française, en l’occurrence, le Conseil Général du Pas de Calais, bannit ceux qu’elle est censée protéger ! Fallait-il un scandale de plus au compte de cette terrible affaire d’Outreau ?
Pour les enfants d’Outreau – les vraies victimes – le silence est compagnon de malheur qui s’est incrusté dans leur vie dès la petite enfance, et qui les poursuit à leur majorité. Je savais une part de leur histoire, je viens de découvrir la suite, il faut que je vous la dise.
C’est une histoire de deux décennies : pendant plusieurs années, le silence s’est manifesté sournoisement par de petites lâchetés qui ont empêché que soient de révélés les premiers tourments que les enfants subissaient de la part de leurs parents et d’autres personnes. Puis lors du premier procès, et par la suite, il prit la forme d’une omerta avec l’ignorance d’un public dont les fantasmes à l’encontre des notables de la justice étaient stimulés par une presse lobotomisée par les avocats de la défense. Elle a permis de faire exister la légende de l’affaire d’Outreau :
les enfants carencés inventent des viols et des agressions sexuelles.
Aussi fallacieuse que tenace, elle est toujours entretenue et réactivée périodiquement dans les médias. Ce fut aussi pour les enfants le silence d’un exil organisé hors de France et enfin on découvre avec stupeur la non-existence de ces enfants en tant que citoyens du fait de l’attitude abjecte du Conseil Général du Pas-de-Calais.
les enfants carencés inventent des viols et des agressions sexuelles.
Aussi fallacieuse que tenace, elle est toujours entretenue et réactivée périodiquement dans les médias. Ce fut aussi pour les enfants le silence d’un exil organisé hors de France et enfin on découvre avec stupeur la non-existence de ces enfants en tant que citoyens du fait de l’attitude abjecte du Conseil Général du Pas-de-Calais.
Conscient que quelque chose n’allait pas dans la représentation simpliste et manichéenne de cette affaire, j’ai étudié ce dossier et écrit plusieurs articles et commentaires sur le sujet.
C’est sans doute la raison pour laquelle je me suis trouvé récemment destinataire d’un courrier qui m’était adressé un peu comme une bouteille à la mer. Il y a des jours comme cela où la conscience vous impose ses choix. Je prends donc la plume.
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C’est sans doute la raison pour laquelle je me suis trouvé récemment destinataire d’un courrier qui m’était adressé un peu comme une bouteille à la mer. Il y a des jours comme cela où la conscience vous impose ses choix. Je prends donc la plume.
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D’autres billets de Jacques Cuvillier
3 réflexions au sujet de « Le scandale caché des enfants d’Outreau par Jacques Cuvillier »
grrrrrrr é e é e é e r e é e o e r e t e u e r e é e é e é e é e grrrrr aaaaa si en se mon cu le trit ou en fut eu si en pit lun si en rit ouge mioi si en rit ouge sit ure vit en tre le mon si eu tit re pit en lot tre tit on bet mit y ort pit un si en rit ouge aaaaa grrrrrrr é e ée r e é e é e r e é e o e r e é e u e r e é e é e é e grrrrrr
Beatrice
Ce type de commentaire qui commence par grr et qui est écrit en phonétique (que je ne suis pas capable de décoder), se trouve sur le blog quand Béatrice est en colère, même si elle ne le reconnait pas forcément et même si nous ne connaissons pas les raisons des colères possibles, car outre ce qui est dit sur le blog, la vie au quotidien quand on a l’impression de compter pour du beurre peut aussi mettre en colère.
Il me semble que la colère est là, aller sur le blog devrait permettre de sortir de soi mais ce n’est pas ce qui se passe. La personnalité Grrr, clique sur n’importe quel sujet, ce qui lui permettra d’écrire un commentaire, (un peu comme les gribouillis de certains dessins) donc d’exister en flanquant un certain bazar.
Dans les quelques lignes de ce texte illisible pour moi, il y a « en rit rouge » qui revient par trois fois. Or le rouge, est une couleur importante pour Béatrice, le sang, la colère, l’horreur, les larmes de sang.
On pourrait presque dire que Grr démarre, il y a une suite de lettres (beaucoup de voyelles et le ééé qui peut renvoyer à tuer) puis une personnalité – très petite – essaye de dire quelque chose, puis Grrr reprend la main et bloque ce qui se dit en remettant une série de lettres.
Je n’ai pas la patience de décoder le discours de cette petite, mais il es différent d’autres discours plus anciens, ce qui montre qu’une évolution se fait certainement.
Le seul bout que j’ai décodé est : entre le monsieur, tit répit en l’autre ».
Catherine Lestang
Monsieur Cuvillier il faut faire comprendre, vous en tant que journaliste, que cette phrase ne doit plus exister :
Personne n’invente une t-elle horreur personne. Des personnes peuvent se tuer ou se faire très mal à la suite de cela c’est comme si les paroles de ces personnes n’existaient pas et il n’y a rien de plus affreux.
Beatrice