Par Jean-Patrick Grumberg
1er juillet 2012
La ministre souhaite faire progresser l’idée de faire se rencontrer des victimes et des auteurs de délits et crimes.
Elle souhaite que les victimes tendent la main aux condamnés.
Elle souhaite que les victimes aident les criminels à se « reconstruire ».
Lors de l’affaire Chenu (1) qui a inspiré la ministre, le magistrat alors procureur à Reims, Yves Charpenel, avait déclaré que « le but de la justice, c’est l’apaisement ».
Où suis-je allé chercher l’idée saugrenue que la justice était là pour punir le coupable et l’empêcher de recommencer ? S’il faut apaiser ces pauvres délinquants, je suggère de remplacer les juges par des nounous et de transformer les tribunaux en salles de yoga.
Et le magistrat ajoutait : « La plupart des auteurs (JPG : auteurs…) peinent à comprendre qu’ils ont fait du mal (JPG : sans faire de psychologie de bistrot, s’ils avaient un mental et un surmoi normalement structuré, ils ne seraient pas délinquants), ils se contrefichent de la victime (JPG : le concept du coupable victime cher à la gauche fait forcément tâche d’encre chez les voyous) et n’ont du coup pas de frein intérieur (JPG : c’est pour cela que les prisons existent). Sans prendre la justice pour le monde de Walt Disney (JPG : bisounours alors ?), leur faire prendre conscience de la gravité de leur geste (JPG : si la justice n’applique pas une peine proportionnée à la gravité des crimes, il y a peu de chance qu’ils en prennent jamais conscience), et de la souffrance d’autrui, c’est diminuer les risques qu’ils récidivent » (JPG : et pourquoi pas supprimer les risques de récidive, au lieu de se contenter de les diminuer ?)
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