La mémoire face au traumatisme – un aspect par Kieser ’l Baz (Illel)

Les neurosciences… et l’imaginaire ?
vendredi 17 août 2012,
 par Kieser ’l Baz (Illel)
La mémoire face au traumatisme – un aspect

Lors d’un traumatisme, les systèmes de mémoire implicite de l’amygdale et explicite de l’hippocampe emmagasinent différents aspects de l’événement. Plus tard, l’hippocampe vous permettra de vous souvenir de l’endroit où c’est arrivé, avec qui vous étiez, l’heure qu’il était, etc. À travers l’activation de l’amygdale, vos muscles se raidiront, votre pression augmentera, votre estomac se nouera, etc.
Parce que ces deux systèmes sont mis en branle par les mêmes indices de rappel, nous ne sommes pas conscients de leur spécialisation. Mais certaines expériences et l’observation de cas pathologiques mettent en évidence leur indépendance. Nos systèmes de mémoire explicite (hippocampe) et implicite (amygdale) fonctionnant en parallèle expliquent pourquoi nous ne nous souvenons pas des traumatismes qui se sont produits au début de la vie. 
En effet, l’hippocampe est encore immature lorsque l’amygdale est déjà capable de stocker des souvenirs inconscients. Un traumatisme précoce pourra perturber les fonctions mentales et comportementales d’un adulte par des mécanismes inaccessibles à la conscience. On sait que l’amygdale, lorsqu’elle est activée par un stimulus émotionnel significatif, va déclencher toutes sortes de réponses corporelles dont le relâchement d’adrénaline par les glandes surrénales. C’est cette adrénaline qui, par une voie qui reste encore à préciser, va favoriser un encodage plus efficace des souvenirs dans l’hippocampe et le lobe temporal. C’est ainsi que l’on retiendra d’autant mieux les choses qui ont de l’importance pour nous, autrement dit les choses qui provoquent des émotions en nous.
Pour lire l’article, cliquez sur le logo Hommes et Faits

_____________________________
Autres billets de Kieser El Baz (Illel)

Quelle thérapie choisir après des viols par inceste ? selon Kieser El Baz (Illel)


samedi 22 juillet 2006
Bonsoir à vous,
je répondrai tout d’abord à la question de dan69 :
« Je pense nous sommes nombreux à ne pas savoir quelle therapie choisir… ou alors elle est dictée de fait par des raisons économiques qui nous poussent à choisir des praticiens conventionnés. »
La question de la thérapie ne se pose pas immédiatement. Parfois il faut traverser de larges étendues de détresse et de souffrance pour qu’enfin l’on dise : « tu devrais penser… » Ou bien c’est parce qu’on est arrivé chez un psychiatre suite à une grave décompensation.
Or la question de l’écoute et de l’accompagnement se pose avant d’être face à l’irrémédiable. C’est en amont que ça se passe. Or, là, nous rencontrons le déni de la société. Pour l’instant les rescapés de l’inceste ou de la pédocriminalité – comme les rescapés de traumatismes de guerre – ne trouvent pas facilement d’écoute car les structures et les professionnels n’y sont pas préparés. A ce propos nous vivons dans un univers qui est bien plus proche de la rumeur et du mythe que de la science et les rescapés rencontrent alors bien des difficultés à se faire entendre, leur témoignage ne sont pas toujours pris en compte… leurs histoires sont trop incroyables, etc.
La prise en charge psychothérapeutique n’est qu’une étape parmi bien d’autres.
Ne nous centrons pas sur la technique mais sur la personne et prenons les choses autrement : par quelles étapes suis-je passé/e, qu’est-ce qui me conviendrait le mieux aujourd’hui ? De quoi ai-je besoin ?
Ce sont les premières questions simples que l’on peut se poser quand surviennent à la mémoire des faits qui renvoient à la honte, au malaise, à l’incertitude et au doute sur soi. Les réponses viendraient facilement si nous n’étions pas, en Europe dans le déni.
Pour lire le billet, cliquez sur le logo de Hommes et Faits
___________________________
Autres billets de Hommes et Faits
Complaisance victimaire, un démenti 
La mémoire face au traumatisme – un aspect
Les bases neurales des émotions par Antonio Damasio
_____________________________
Autres billets de Kieser El Baz (Illel)
Le numérique, Internet et la relation d’aide – I