CFCV : Viol : "En acceptant les clichés sexistes, la société est complice"

28 juin 2012
Par KIM HULLOT-GUIOT

Le Collectif Féministe Contre le Viol (CFCV) lance une nouvelle campagne d’affichage. Trois photos, pour trois situations où les viols sont courants : au travail, à la maison, et en boîte de nuit. Le docteur Emmanuelle Piet, présidente du CFCV, répond aux questions de Libération.
« Une femme ne s’habille pas sexy pour rien », « Une femme qui ne veut pas doit refuser clairement », « Une femme doit toujours satisfaire son mari ». Voilà ce que l’on peut lire sur les auréoles surplombant la tête de trois hommes violeurs, mis en scènes dans une campagne d’affichage du Collectif Féministe Contre le Viol. Des phrases souvent entendues, utilisées pour dénoncer les « clichés machistes » qui culpabilisent la victime… et dédouannent le violeur.
Le CFCV a également mis en place un numéro vert (0800 05 95 95) pour recueillir la parole des victimes.
D’après l’Insee, plus de 75 000 femmes ont déjà déposé plainte pour viol, mais le collectif estime qu’elles pourraient être presque le double – de nombreux obstacles au dépôt de plainte amenuisant ces chiffres. Le CFCV estime également que plus d’une femme sur six est victime d’une tentative de viol ou d’un viol, au cours de sa vie. Et pour le collectif, « rien ne devrait innocenter un violeur ». Sa présidente, la gynécologue Emmanuelle Piet, répond à nos questions.
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