Réflexion sur la place de l’internet dans la relation d’aide par Josée Leboeuf

par Josée Leboeuf, 
M.A. Sexologue clinicienne et psychothérapeute 
En cette ère technologique, nous sommes appelés à nous questionner sur la place des médiums tels que l’internet dans les professions de la relation d’aide. 
Certains y voient une avenue de choix ; une solution futuriste à notre portée, tandis que d’autres s’inquiètent des conséquences de l’apparition de ces nouveaux services sur la définition de la relation d’aide en général.
Cet article permettra au lecteur de se questionner sur la pertinence de l’utilisation de l’internet dans le domaine de la relation d’aide, principalement en ce qui concerne la sexologie clinique (qui est ma formation de base). Quelle est sa place ? Quels sont les avantages et les inconvénients d’une telle approche ?
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La dimension empirique de l’inceste par Dorothée Dussy

Dorothée Dussy
Ethnologue, Chargée de recherche au CNRS
Iris – EHESS, 54 boulevard Raspail, 75006 Paris
dorothee.dussy@ehess.fr

Domaines de recherche

Dorothée Dussy travaille actuellement sur la dimension empirique de l’inceste à partir d’enquêtes menées en France et au Québec. Dans la perspective où elle l’aborde, l’inceste n’est pas une catégorie symbolique à étudier à partir des règles qui l’interdisent. L’inceste est posé comme un ordre social qui, tout en l’interdisant en théorie, admet l’abus sexuel commis sur un enfant dans sa famille. Il s’agit ainsi d’en décrire les mécanismes de reproduction, de saisir les modalités de la mise au silence des membres de la famille et les valeurs, déclinées autour de la discrétion.
Un premier terrain dans des associations d’aide aux victimes, à Paris et à Montréal, auprès d’adultes anciens enfants incestés permet de réfléchir au contenu normatif d’un double apprentissage contradictoire : savoir, pour l’avoir appris comme tout le monde, que les parents sont protecteurs et que l’inceste est interdit, et parallèlement, être au quotidien violé chez soi par un parent, sans que rien n’en soit dit, ni par celle, ou celui ou ceux qui commettent ces viols, ni par l’entourage. Il s’agit de comprendre comment, dans ce contexte, se construit par exemple la distinction entre le répréhensible et l’admis, le vrai et le faux, le dangereux et l’inoffensif, le bon et le mauvais pour soi et pour les autres. Un second terrain est mené auprès d’agresseurs incestueux incarcérés au Québec ou en France, ou en suivi thérapeutique sur injonction judiciaire. Ce volet d’enquête s’appuie principalement sur des entretiens traitant de ce qui est dit de et sur l’inceste, où est étudié le statut des paroles (de justification, de dénonciation, de révélation…) qui entourent la situation incestueuse à un moment donné.

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