Qu’est-ce que la relation d’aide par le Centre de Montréal

La relation d’aide est d’abord et avant tout une relation entre deux personnes. Cette relation a pour spécificité d’être aidante pour l’un des protagonistes.
On peut distinguer trois volets principaux à la relation d’aide.
• La relation d’aide naturelle
• La relation d’aide exercée par des professionnels non-thérapeutes en contact avec des individus en besoin de support psychologique
• La relation d’aide exercée par des thérapeutes avec leurs clients.
Donnons quelques précisions :
1/ Le premier volet consiste en une relation d’aide naturelle qu’une personne peut exercer en présence d’une autre, strictement sur le plan humain, sans formation ni préparation psychologique spécifique, comme la mère qui écoute son enfant ou le professeur qui est attentif aux difficultés affectives de ses élèves.
2/ Le second volet consiste en une relation d’aide plus spécifique dans un cadre de services dispensés à la population dont la pratique est exercée par des non-professionnels ou professionnels spécialisés, certains pouvant utiliser les principes de base de la relation d’aide professionnelle dans le seul but de fournir un soutien relationnel temporaire, cette fois plus centré sur l’écoute du client.
C’est le cas de ceux qui font de l’écoute téléphonique, du médecin qui, au-delà de l’investigation, du diagnostic et du traitement, pratique un tant soit peu l’écoute humaine, de l’avocat qui, au-delà du légalisme, sait entendre la parfois manifeste souffrance qui accompagne une procédure de divorce.
Mais ce type de relation d’aide ne fait pas l’objet d’une pratique dite professionnelle et ne requiert pas nécessairement une formation spécialisée quoique l’observation nous montre qu’un tel spécialiste qui double sa formation spécifique d’une formation complémentaire en relation d’aide professionnelle décuple la qualité de sa relation avec son client ou son patient et la qualité de ses services.
3/ Le troisième volet consiste en une relation d’aide à caractère purement psychologique.
La relation d’aide psychologique est un acte professionnel basé sur la relation entre un aidant et un aidé qui a pour but d’aider ce dernier à devenir libre et autonome, à trouver son équilibre psychologique, à faire face à ses problèmes avec responsabilité, à développer sa créativité pour qu’il puisse se réaliser, et réaliser ses objectifs de vie dans le respect du rythme de progression des étapes de son évolution, de ses processus de changement et de son « autocréation ». La formation en relation d’aide psychologique ne se donne pas dans un programme universitaire. Le thérapeute doit donc tirer sa compétence clinique, au-delà de sa formation académique, dans ses formations parallèles issues de l’institution privée.
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Complaisance victimaire, un démenti par Kieser El Baz (Illel)


Illel Kieser El Baz
Psychothérapeute,
Psychologue clinicien
Toulouse, France
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Peut-on se complaire dans la plainte ?

Est-il vraisemblable qu’une victime se complaise dans la plainte ? Formellement, non ! La souffrance est puissante, profonde et, malheureusement durable. Intérieurement la victime sent sa vie en danger. Le choc traumatique provoque une lésion qui affole deux structures : les amygdales et l’hippocampe. La répétition de la lésion induit ensuite un auto-empoisonnement de l’organisme par l’intensité de la réponse neuronale chaotique. (en apparence) La libération intensive et continue de noradrénaline et de cortisol peut provoquer à son tour des lésions profondes, voire fatales.
Nous avons vu que ces réactions chaotiques se nourrissent d’une désorganisation durables des capacités mémorielles et cognitives. La conscience, elle-même dépendante du système régulateur du cortex cérébral ne peut rien contre cette irruption du chaos. La couche suivante d’apprentissage qui s’installe par-dessus cette zone traumatique, ne peut se perpétuer qu’en isolant au mieux les sédiments pollués et en luttant contre l’auto-empoisonnement. Mais le sentiment de chaos, même s’il peut être isolé provisoirement, demeure toujours présent, ce qui transforme la plainte en un gémissement continu. Ajoutons que plus le traumatisme est précoce plus les effets sont dévastateurs et, mal compris, durables. Comment, dès lors, concevoir qu’un sujet puisse se complaire dans une sorte de jouissance de la plainte ? Ce serait prêter à ces sujets une intention perverse là où l’intention – au sens de conscience – elle-même n’existe plus. Là où il ne s’agit que d’un cri de douleur.

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