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Ce que je sais, c’est que j’étais meurtrie au plus profond de moi,
et que ce « moi » n’était plus le « moi » d’avant. C’est à partir de
ce jour que mon attitude changea. Je m’enfermais sur moi-même
et refusais de m’alimenter. Ma mère me gava comme une oie, sans
vraiment chercher à comprendre, me donnant elle-même à manger
et me parlant de tout pour que je ne prête pas attention à la nourri
ture que j’ingurgitais. Pour répondre à ces questions, je m’empres
sais d’avaler ce que j’avais dans la bouche. La vie reprit son cours
et mon nouveau « moi » essayait de s’accrocher. Ma mère était plus tendre que jamais.
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