Rédaction Le HuffPost avec AFP
Publication : 15/07/2016
Revictimation – Certaines victimes du 13 novembre « ont perdu des proches » lors de l’attentat à Nice
TERRORISME – « C’est un peu une confirmation de l’horreur ». Huit mois après les attentats de Paris et Saint-Denis, certaines victimes du 13 novembre « ont perdu des proches ». Ça s’est passé sur la Promenade des Anglais dans l’attaque du jeudi 14 juillet, confie Caroline Langlade, la vice-présidente de l’association Life for Paris.
« On est solidaires. On va essayer d’être à la hauteur pour aider » les victimes de Nice, lance cette ancienne otage du Bataclan. L’attentat de jeudi a renvoyé la jeune femme vers ce passé récent si douloureux: « Ce qu’on craignait est arrivé ». Une nouvelle tuerie de masse.
« Quand cela s’arrêtera-t-il ? »
Dans son association, qui compte 700 membres, certaines victimes savent déjà qu’elles « ont perdu des proches » sur la Promenade des Anglais, raconte-t-elle. Caroline Langlade, après avoir dormi deux courtes heures, pense à elles, comme aux auteurs des attaques, et ne masque pas sa « colère ».
« Ça me désespère aussi de me dire que ce sont des gens qui arrivent à un tel point de détestation de la vie qu’ils finissent la leur comme ça », en tuant d’autres personnes, remarque-t-elle. Sur Twitter, Life for Paris et d’autres associations de victimes ont fait par de leur émotion après ce nouvel attentat qui fait resurgir des souvenirs douloureux.
« A nouveau, l’horreur »
« Chaque attaque, où qu’elle se produise, à Bagdad, Bruxelles ou Nice, réveille les mêmes souvenirs », confie Georges Salines. Il est le président de l’association « 13 novembre : fraternité et vérité ». Il a perdu sa fille au Bataclan. « La première chose à laquelle j’ai pensé, c’est aux gens qui recherchaient leurs proches », poursuit-il. Sur Twitter, Georges Salines a par ailleurs exprimé son « horreur » mais a assuré qu’il « continuera à se battre contre ce cancer ».