Trop de victimes minorent leur traumatisme et refusent de consulter, pensant avoir « échappé au pire »

logo-le-point-santeTrop de victimes minorent leur traumatisme et refusent de consulter, pensant avoir « échappé au pire ».

Nice : deux mois après, le combat des psys

Selon les professeurs Benoit et Askenazy, trop de victimes minorent leur traumatisme et refusent de consulter, pensant avoir « échappé au pire ».
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Publié le 24/09/2016

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« Beaucoup pensaient que le choc passerait tout seul, avec le temps, note l’un des psychologues qui les reçoivent, Serge Ricaud. Ils sont restés dans une phase d’attente, et on les trouve en pleurs. Ils ont encore du mal à verbaliser ce qui leur est arrivé. Ils nous parlent des cris, d’images de membres découpés, de corps projetés… Si, en plus, ces gens ont vécu des accidents, des pertes de proches au cours de leur enfance, le traumatisme fait écho à ce passé. »

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Nous essayons toujours de détecter, dépister, aider ceux qui ne vont pas bien. Pas facile : beaucoup encore ne consultent pas. Etre anxieux, hanté par des images, mal dormir, vivre replié sur soi les premiers jours, c’est compréhensible. Mais chez certains ces symptômes persistent. Il faut s’en inquiéter ; or trop d’entre eux ne le font pas. Ils se disent : J’ai échappé au pire. Certains peuvent éprouver de la culpabilité, de la honte à consulter, pensant : Il y a eu plus grave que moi. Or, je le dis avec force, il ne faut pas banaliser. »

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Institut NATAL à Tel-Aviv, centre israélien des victimes du terrorisme et de la guerre

logo Institut NatalInstitut NATAL à Tel-Aviv, centre israélien des victimes du terrorisme et de la guerre
Jeudi 31 mars 2016
Nathalie Hamou

Depuis début octobre, et le début des attaques au couteau, l’ONG israélienne Natal spécialisée dans les troubles post-traumatiques des soldats et des victimes du terrorisme a enregistré une hausse de 40% d’appels téléphoniques.

Sensibiliser le public à l’importance des troubles de stress post-traumatiques (PTSD) et légitimer les souffrances psychologiques des soldats comme des victimes du terrorisme : tel est l’objectif de l’association à but non lucratif, Natal. Créée en 1998, cette institution installée au cœur de Tel-Aviv, et dont le centre d’assistance téléphonique fonctionne 24h sur 24 en sept langues, ne connait pas de moment de répit. En près de vingt ans d’existence, elle a traité plus de 120 000 personnes, un public de jeunes conscrits, d’anciens combattants, de témoins ou de victimes d’attentats.

Depuis début octobre, et le début de la vague d’attaques au couteau, l’association israélienne dirigée depuis dix ans par Orly Gal, a enregistré une hausse de 40% d’appels téléphoniques, provenant pour la plupart de Jérusalem. Mais la plupart du temps, l’association dont le département clinique compte une équipe de 120 thérapeutes -œuvre dans la prévention. Dans le domaine de la traumatologie, Israël il est vrai, a acquis une sérieuse expertise.

Selon Natal, un Israélien sur dix manifeste des symptômes de troubles et de désordres post traumatiques, causés par le terrorisme et la guerre. Au point que l’État hébreu propose régulièrement ses services à l’étranger qu’il s’agisse d’aider les États-Unis pour le suivi des vétérans de la guerre d’Irak ; de fournir une assistance psychologique aux pays terrassés par des catastrophes naturelles ; ou encore de former les psychologues français dans la foulée des dernières attaques terroristes de Paris au siège de Charlie Hebdo, à l’Hyper Casher ou encore au Bataclan.

Pour aller sur le site de Natal ONG, cliquez sur leur logo