Elle se faisait passer pour une victime des attentats de Paris afin de toucher 20 000 euros
Publié le 08/06/2016
Au lendemain des attentats du 13-Novembre à Paris, une jeune femme de 24 ans s’est présentée au commissariat des Mureaux, dans les Yvelines, prétendant faire partie des victimes des terroristes. Sept mois plus tard, le 13 juin, elle devrait comparaître pour « escroquerie » et « tentative d’escroquerie », a indiqué ce mardi le parquet de Versailles. Fausse victime, elle a en effet menti aux policiers dans le but de toucher 20 000 euros d’indemnités.
Elle est démasquée. Cette jeune mère originaire de Conflans-Saint-Honorine, dans les Yvelines, avait assuré aux enquêteurs avoir été présente dans le bar « Le Carillon », dans le XIe arrondissement de Paris, attaqué par les jihadistes. Elle prétend alors « avoir été soufflée par une explosion » et « gravement blessée à un bras ». Pour appuyer ses propos, elle porte même un bras en écharpe et fournit des certificats médicaux montrant qu’elle doit subir une greffe de peau. Elle explique aussi qu’elle a perdu ce soir-là son téléphone, sa carte bleue et des effets personnels.
Des incohérences dans son récit
Mais les policiers se rendent compte rapidement que son discours ne tient pas la route. En effet, le bar « Le Carillon » a été attaqué au fusil d’assaut, et non à l’explosif. Le médecin à l’origine de son certificat médical est alors contacté par les enquêteurs. Celui-ci révèle ne l’avoir jamais reçue. Le nom de la jeune femme ne figure d’ailleurs sur aucune liste des victimes admises à l’hôpital le soir du 13-Novembre. Enfin, la photo de « son » bras blessé a été retrouvée sur internet : il ne s’agit en réalité pas du sien !
Jusqu’à 5 ans de prison
Placée en garde à vue en février dernier, la jeune femme a avoué avoir menti. Elle sera jugée ce lundi devant le tribunal correctionnel de Versailles. Elle encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende. Elle est également convoquée le 21 novembre pour exercice illégal de la pharmacie.