Attentat : le suivi des victimes est indispensable

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Auteur : A.B
Publié le 15.07.2016
À la suite d’un attentat, l’accompagnement individualisé de chaque victime doit être optimal, non seulement dans les minutes et les jours qui suivent l’événement dramatique, mais aussi et surtout dans les mois et les années durant lesquels les victimes se reconstruisent.
Attentat de janvier 2015, de novembre 2015, de Bruxelles… Après ces évènements, les victimes, proches des victimes ou témoins ont besoin d’une aide rapide. Cette aide s’avère essentielle car l’intervention psychothérapique précoce peut contribuer à prévenir l’installation d’un syndrome de stress post-traumatique. Une étude publiée en juin 2016 et menée L’Agence régionale de santé d’Ile-de-France et Santé publique France a démontré que les personnes qui avaient bénéficié d’un soutien psychologique 48 heures après les attentats de janvier (53 % des personnes concernées) avaient deux fois moins de troubles psychiques que les autres.

A Nice, quelques heures après l’attentat dont le bilan fait état actuellement d’au moins 80 morts, une Cellule Interministérielle d’Aide aux Victimes (joignable au 01.43.17.56.46) pour aider les familles a été mise en place comme ce fut le cas pour les précédents attentats. Cette dernière assure les relations avec les familles des victimes. Des équipes de soutien réunissant des psychologues, des professionnels de santé, des experts de la police judiciaire et des représentants du ministère de la Justice répondent aux besoins des familles et de leurs proches : « Toutes les familles qui ont signalé être sans nouvelles d’un proche sont systématiquement rappelées », explique-t-elle.

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Certaines victimes du 13 novembre « ont perdu des proches » lors de l’attentat à Nice

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Revictimation – Certaines victimes du 13 novembre « ont perdu des proches » lors de l’attentat à Nice

TERRORISME – « C’est un peu une confirmation de l’horreur ». Huit mois après les attentats de Paris et Saint-Denis, certaines victimes du 13 novembre « ont perdu des proches ». Ça s’est passé sur la Promenade des Anglais dans l’attaque du jeudi 14 juillet, confie Caroline Langlade, la vice-présidente de l’association Life for Paris.

« On est solidaires. On va essayer d’être à la hauteur pour aider » les victimes de Nice, lance cette ancienne otage du Bataclan. L’attentat de jeudi a renvoyé la jeune femme vers ce passé récent si douloureux: « Ce qu’on craignait est arrivé ». Une nouvelle tuerie de masse.

« Quand cela s’arrêtera-t-il ? »

Dans son association, qui compte 700 membres, certaines victimes savent déjà qu’elles « ont perdu des proches » sur la Promenade des Anglais, raconte-t-elle. Caroline Langlade, après avoir dormi deux courtes heures, pense à elles, comme aux auteurs des attaques, et ne masque pas sa « colère ».

« Ça me désespère aussi de me dire que ce sont des gens qui arrivent à un tel point de détestation de la vie qu’ils finissent la leur comme ça », en tuant d’autres personnes, remarque-t-elle. Sur Twitter, Life for Paris et d’autres associations de victimes ont fait par de leur émotion après ce nouvel attentat qui fait resurgir des souvenirs douloureux.

« A nouveau, l’horreur »

« Chaque attaque, où qu’elle se produise, à Bagdad, Bruxelles ou Nice, réveille les mêmes souvenirs », confie Georges Salines. Il est le président de l’association « 13 novembre : fraternité et vérité ». Il a perdu sa fille au Bataclan. « La première chose à laquelle j’ai pensé, c’est aux gens qui recherchaient leurs proches », poursuit-il. Sur Twitter, Georges Salines a par ailleurs exprimé son « horreur » mais a assuré qu’il « continuera à se battre contre ce cancer ».

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