Les victimes des attentats vigilantes après l’annonce sur la réforme de l’indemnisation

Logo Le MondeLes victimes des attentats vigilantes après l’annonce de François Hollande sur la réforme de l’indemnisation
19.09.2016
Cécile Bouanchaud
Comme chaque année, ils se sont retrouvés, endeuillés et éprouvés, dans les jardins de l’Intendant aux Invalides, à Paris. Comme chaque année, ils ont convergé vers la statue-fontaine de La Parole portée, l’unique monument parisien dédié aux victimes du terrorisme. Là, comme chaque année, proches de victimes et rescapés ont lu, lundi 19 septembre, le nom des défunts frappés par des attentats au cours des douze derniers mois. Mais cette année, la France a basculé dans une nouvelle ère, avec un nombre inégalé de victimes du terrorisme : 230 Français ont été tués lors des huit attentats commis sur le territoire national ou à l’étranger.
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« Je me sens prête »

Si cette 18e cérémonie d’hommage aux victimes du terrorisme a pris une tonalité plus politique à quelques mois de la présidentielle, les rescapés et les proches des victimes, eux, étaient loin de ces considérations, manifestant d’une même voix leur besoin de se réunir. Claire Houd, qui a perdu sa sœur le 13 novembre 2015, alors qu’elle fêtait un anniversaire à la terrasse de La Belle Équipe, n’avait « pas pu » se rendre à l’hommage national rendu par François Hollande, deux semaines après les attentats, dans la cour d’honneur des Invalides, le plus haut niveau protocolaire d’hommage à la nation. « J’étais couchée, je n’avais pas la force de me lever, aujourd’hui, je me sens prête », confie-t-elle avant le début de la cérémonie.

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Audrey, 24 ans, rescapée du Bataclan : « La vie ne tient qu’à un fil, il faut en profiter »

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19/09/2016
Cérémonie annuelle d’hommage à toutes les victimes du terrorisme lundi 19 septembre, aux Invalides à Paris. Dans le public : Audrey, 24 ans, une rescapée de l’attentat du Bataclan le 13 novembre 2015. Blessée par plusieurs balles dans la jambe gauche, elle suit toujours une intense rééducation pour espérer remarcher sans béquilles un jour.

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Franceinfo : Comment est votre vie dix mois après l’attentat ?

Audrey : Moralement, c’est assez compliqué car un simple bruit comme des sirènes, un klaxon, me fait sursauter maintenant. Je suis toujours obligée de regarder à droite, à gauche, tout ce qui se passe dans les rues. J’évite de me mettre de dos si je vais boire un café. Je fais attention à tout. Je dévisage un peu tout le monde. C’est assez stressant de se dire qu’on peut sortir dans la rue et se retrouver à côté d’une voiture qui est remplie de bonbonnes. Avant, je ne suivais pas trop l’actualité. Maintenant tous les jours, il faut que je regarde les informations. Même si l’attentat a lieu dans un autre pays ça va me toucher. Je sais ce qu’ils vivent parce qu’on l’a vécu.

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