Attentats de Paris : « Les terroristes ? On aurait cru des morts-vivants »

Logo Le Figaro.frAttentats de Paris : « Les terroristes ? On aurait cru des morts-vivants »
Laurent Mereu-Boulch
16/11/2015

Témoignage impressionnant d’un homme qui a vu les quatre terroristes du Bataclan deux heures avant le drame.

On l’appellera Christophe. A l’autre bout du fil, la voix est lasse, fatiguée. Cela fait deux jours qu’il n’a quasiment pas dormi. Il y a encore quelques heures, il se trouvait au 36 quai des Orfèvres pour raconter son incroyable histoire. Vendredi soir, donc, Christophe se trouve au restaurant Cellar, au 9 rue Crussol, dans le 11eme arrondissement de Paris à seulement 3 minutes du Bataclan. C’est un habitué des lieux. Le patron est un de ses amis. A 19h35, alors qu’il boit un verre à l’extérieur du restaurant, Christophe voit arriver une Polo noire immatriculée en Belgique : « Ils se sont garés juste devant moi alors qu’il n’y avait pas beaucoup de place. J’ai trouvé ça bizarre. Le conducteur avait du mal à tourner le volant comme s’il savait à peine conduire. Je suis allé les voir pour leur dire qu’ils étaient mal garés. Ils n’ont pas ouvert la fenêtre et m’ont regardé méchamment. On aurait cru des morts-vivants, comme s’ils étaient drogués ».

Christophe retourne boire son verre mais observe néanmoins les hommes dans la voiture qui a les feux éteints mais le moteur toujours allumé. «J’ai bien vu le visage du conducteur et celui du passager car ils ont commencé à tapoter sur leur smartphone, ce qui a fait que cela éclairait leur visage. C’est le passager qui a commencé à utiliser son portable. Il était de type européen, portait une barbichette et un cheich. Il était vêtu d’un blouson noir et avait aussi un bandana sur la tête. Le conducteur, lui, était également de type européen, genre reconverti à l’islam.»

Vers 20h15, Christophe voit passer une voiture de police devant le restaurant qui ne semble pas remarquer la Polo noire mal garée. A 21h30, Christophe quitte le restaurant tandis que les quatre hommes de la Polo sont toujours là.

Il a appris que des bombes ont explosé au Stade de France. A 21h40, il tente à plusieurs reprises de joindre la police par téléphone « 80 fois au minimum » mais sans réponse.

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TV5 Monde : cellules d’urgence médico–psychologiques

TV5MONDE : tous victimes des cellules d’urgence médico–psychologiques ?
Ajoutée le 19 juil. 2015

Hélène Romano est docteur en psychopathologie clinique. Cette ancienne coordinatrice de la Cellule d’urgence médico-psychologique du Val-de-Marne est co-auteure de « Je suis victime, l’incroyable exploitation du trauma », (Ed. Philippe Duval). Elle dénonce le recours abusif de ses cellules de soutien psychologique. Hélène Romano est l’invitée de notre Grand angle.

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cellules d’urgence médico–psychologique

Le dispositif d’urgence médico-psychologique a été constitué dans les suites de l’attentat du 25 juillet 1995 de la station RER Saint-Michel, afin d’assurer la prise en charge des victimes confrontées à un événement psycho-traumatisant. En effet, les catastrophes occasionnent non seulement des blessures physiques, mais aussi des blessures psychiques individuelles ou collectives, immédiates ou différées, aiguës ou chroniques. Ces victimes nécessitent des soins d’urgence au même titre que les blessés physiques.

Evolution de l’organisation de l’urgence médico-psychologique

Dans cette optique, la circulaire du 28 mai 1997 avait mis en place un dispositif gradué de prise en charge de l’urgence médico-psychologique. Les modalités de renforcement ont été par la suite définies par la circulaire du 20 mai 2003.

Compte tenu des évolutions du système de santé, il était devenu nécessaire de réviser le dispositif existant en confiant aux agences régionales de santé (ARS) l’organisation de la prise en charge de l’urgence médico-psychologique.

Ainsi, le décret n° 2013-15 du 7 janvier 2013 relatif à la préparation et aux réponses aux situations sanitaires exceptionnelles inscrit l’urgence médico-psychologique dans le code la santé publique. Il permet de répondre aux objectifs suivants :
• Consolider le dispositif existant des cellules d’urgence Médico-Psychologique (CUMP) ;
• Mieux positionner l’urgence médico-psychologique dans l’offre de soins sous la responsabilité de l’ARS et rattacher cette activité à l’aide médicale urgente  ;
• Normaliser le fonctionnement des CUMP et assurer la protection des professionnels de santé volontaires  ;
• Coordonner l’activité des CUMP  ;
• Clarifier le financement du dispositif  ;
• Redynamiser l’animation territoriale et nationale.

Ce cadre réglementaire permet de disposer, sur l’ensemble du territoire, d’un réseau national de l’urgence médico-psychologique cohérent et homogène. Le réseau est composé d’équipes pluridisciplinaires associant, d’une part, des professionnels spécialistes ou compétents en santé mentale. Les professionnels sont formés sur la base d’un référentiel national et, d’autre part, il y a des volontaires aptes à intervenir dans les situations relevant de l’urgence médico-psychologique.