The Eagles of Death Metal en interview – Le Grand Journal – Canal +

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Le Grand Journal de Maïtena Biraben


The Eagles of Death Metal en interview – Le… par legrandjournal
Le groupe de rock américain sera à l’Olympia ce mardi pour « finir » le concert inachevé du 13-Novembre dernier au Bataclan. Le Grand Journal est le premier a avoir obtenu une interview.
e groupe Eagles of Death Metal remonte sur scène à l’Olympia, ce mardi soir, pour « finir » le concert tragiquement interrompu au Bataclan par les attentats du 13 novembre dernier.

Le chanteur Jesse Hugues

Très ému, le leader et chanteur Jesse Hugues s’est confié à Maïtena Biraben, présentatrice du Grand Journal sur Canal+. C’est la première interview qu’il accorde à un média français depuis les attentats de novembre.

« Je ne veux tirer sur personne »

Trois mois après le concert au Bataclan, le chanteur de rock ne peut toujours pas retenir ses larmes à l’évocation de cette soirée sanglante.

« Je pensais que ça serait plus facile de parler de tout ça avec le temps… Mais je n’y arrive pas »,

confie-t-il, en pleurs.
Lorsque Maïtena Biraben évoque l’autorisation du port d’arme et le fait que le chanteur soit pour, ce dernier l’arrête : « Moi je suis pour la liberté, je veux que tout le monde me comprenne. Je ne veux tirer sur personne. Je ne veux pas me balader avec une arme ».
Mais il affirme ensuite que « Dieu a inventé les hommes et les femmes. Et les armes sont les seules choses qui les mettent à égalité ». La politique évoquée, elle est ensuite mise de côté. L’émotion revient vite lorsque les questions portent sur la France et la musique.

Libération – 13 novembre vivre avec

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Célian Macé

Ce besoin de collectif, après des moments d’horreur parfois vécus de façon solitaire, est si prégnant que, pour nombre de rescapés, il est devenu central dans le processus de reconstruction. Cédric Rey était à la terrasse du café du Bataclan le 13 novembre, pour boire une bière avec deux amis. Il a tout vu. Quand il raconte, il parle d’abord du bruit des coups de feu. « Ça ne ressemble pas à des pétards, comme on l’a beaucoup dit. C’est beaucoup plus sec, comme un bruit de caisse claire, se rappelle-t-il en tapotant sur une table basse le rythme des tirs. J’étais en train d’appuyer sur la plaie d’un blessé qui s’était effondré sur le boulevard quand j’ai relevé la tête. J’ai vu un type devant l’entrée du Bataclan se retourner. Il avait sa kalachnikov en bandoulière, elle était pointée vers moi. Au même moment, une femme est passée entre nous en courant : elle a pris les balles. » Quelques instants plus tard, devant les victimes qui agonisent près de la sortie de secours de la salle de concerts, Cédric « a commencé à buguer : mon cerveau s’est mis à déconner ».