Mémoire du traumatisme 13-Novembre
Texte Sébastien Calvet
Photo Michel Slomka
2 février 2016
Épisode n°3 de l’obsession LES JOURS À L’ŒIL
Habitué à travailler sur les souvenirs de conflits, Michel Slomka a photographié la foule d’après le 13 Novembre, s’est rendu sur les lieux des attentats.
Que faire lorsque votre obsession photographique vient frapper à votre propre porte ? Le photographe Michel Slomka a dû répondre à cette question après les attentats qui ont meurtri Paris le 13 Novembre 2015. Depuis des années, il poursuit un travail autour de la mémoire des conflits, les traces des traumatismes causés par les guerres : Michel Slomka arpente des territoires nommés Bosnie, Hongrie, Syrie.
Les jours qui ont suivi les attaques du Bataclan, du Carillon ou de La Belle Équipe, le photographe s’est tourné vers ces lieux brutalement touchés par la violence et ce sont ses images que nous avons choisies pour l’obsession Treize Novembre. Depuis, il a tenté de retrouver les indices qui parcourent son travail. Il nous raconte cette quête et nous donne les clés pour comprendre ce qui se cache derrière ce calme sidérant.
Devant la pizzeria Casa Nostra, les traces de la fusillade de la veille subsistent. Michel Slomka les photographie comme un témoignage de l’attentat. Il met ces images en relation avec celles qu’il a faites en Bosnie après la guerre. — Photo Michel Slomka/Hans Lucas.
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