Ajoutée le 15 nov. 2015
Florian Karantez. Une chanson en hommage aux victimes de l’attentat du 13/11/15 à Paris…
Pour l’anecdote, samedi 14, au lendemain de ces terribles événements, avec Alain Ertaud chez qui j’enregistre mon album, nous n’avions pas le cœur à travailler.
Autour d’un café, encore sous le choc, on avait envie et besoin de vider notre cœur sur une partition.
Merci à Angélique Mélùna et Sophie Estrella pour leur participation.
#PrayForParis
Texte : Florian Karantez
Composition : Alain Ertaud
Transcription du texte de la chanson
Ça y est ! On est vendredi. Il est 19h00 à Paris. Je passe cherche ma sœur Noémie. Pour nous, c’est le début de la nuit. On se fait d’abord un resto rue de l’abbé Patureau.
Il est 20h00. Il est temps pour nous de se rendre au Bataclan. Un programme, rien de plus normal.
Ce soir c’est Eagles of Death Metal.On arrive dans les derniers. La salle est pleine à craquer. On s’assoit sur les strapontins, on salue les voisins. Le spectacle va bientôt commencer, mais c’est pas celui qu’on espérait.
On entend un premier coup de feu, on se dit que ça fait partie du JEU.
Un effet pyrotechnique dans cette grande salle mythique.
Les premiers cris se font entendre.
On entend : « Tout le monde à plat ventre ! »
Un vent de panique s’empare de moi et je cherche à te prendre le bras.
Alors, je me retourne vers ta place et je croise ton regard de glace qui me regarde aussi profond que la balle dans ton poumon.
Tu me dis que ça va aller et que moi je dois m’en aller.
Vas-y cours, faut pas que tu traines et dis aux parents que je les aime.
La folie ne fera jamais tomber Paris.
L’ignorance ne fera jamais tomber la France
Mais impossible de t’abandonner.
En voyant la vie te quitter,
pendant qu’ils continuent de tirer,
on entend leur chargeur se vider.
Une accalmie dans les rafales.
Je lève la tête pour voir la salle.
Ils sont en train de recharger, c’est le moment de dégager.
Mais à peine le temps de réfléchir qu’on entend à nouveau des tirs.
Ils sillonnent toutes les allées pour finir tous les blessés.
Ton parfum c’est celui du sang, tu me répètes :
« Sauves ta peau Florian
Et c’est en me disant
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