Au nouveau stade, l’hommage aux victimes du 13 novembre

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Clawdia Prolongeau
05 septembre 2016

« J’étais vigile au Bataclan le soir du 13 novembre. J’ai été acteur de cette soirée. Ça ne s’oublie pas. »

Samedi, avenue Jean-Bouin à Choisy, l’inauguration était autant pour fêter le nouveau stade que pour rendre hommage aux victimes du 13 novembre.
En présence et grâce au vigile du Bataclan choisyen Noumouké Sidibi, une rencontre sportive de haut niveau a débuté à 16 heures. Avec, pour chauffer le public, le chanteur Mokobé et sur le terrain, des stars comme l’ancien joueur du PSG Jimmy Algerino ou le rappeur Youssoupha, qui n’aurait manqué ça pour rien au monde : « C’est horrible ce qu’il s’est passé au Bataclan mais il faut retenir le courage et la solidarité des gens. Ça existe et c’est pour ça qu’on est là. »

Les « fiertés du 94 » réunies

« Le stade Jean-Bouin, grand projet de la ville, tient enfin ses promesses, exulte le maire (PCF) Didier Guillaume. Malgré toutes les coupes budgétaires qu’il y a eues, la ville de Choisy a tenu à rénover ce stade. Et le résultat, c’est qu’on y fête aujourd’hui les valeurs de la République. La liberté, l’égalité et la fraternité évidemment, mais j’ajouterais aussi, après les événements tragiques qu’il y a eu depuis le 7 janvier 2015, la solidarité et la paix. » Des valeurs que sont venues défendre haut et fort les célébrités natives du département. Celles que Mokobé appelle les « fiertés du 94 » et qui devant des centaines de Choisyens, se disputent la balle sur une pelouse synthétique flambant neuve.

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Chloé de Bacco raconte sa longue et difficile reconstruction

logo_nice-matinBlessée le 13 novembre au Bataclan, la Niçoise Chloé de Bacco raconte sa longue et difficile reconstruction
01/09/2016
La Niçoise figurait au nombre des blessés du Bataclan, le 13-Novembre. Après six mois d’hospitalisation, son quotidien se vit au rythme de la rééducation. Un nouvel avenir se dessine.
Un an. Cela faisait pile un an que Chloé de Bacco, la Niçoise, n’était plus venue se ressourcer chez elle. Chez ses parents à Levens. Auprès de sa sœur et son neveu, installés quartier de la Libération à Nice.

La liberté. Pour Chloé, depuis quelques semaines, c’est celle de pouvoir marcher de nouveau toute seule. Sans les cannes. C’est ce qui redonne aujourd’hui son joli sourire à la jeune femme de 29 ans.

Un sourire qu’elle aurait pu perdre à tout jamais, le 13-Novembre dernier dans la fosse du Bataclan, à Paris. Où elle et son amie Fanny Minot, dansaient, dansaient et dansaient encore en écoutant les Eagles of Death Metal. Pas le groupe du siècle mais un bon son garage pour passer la soirée.

Chloé et Fanny étaient inséparables. Elles adoraient le rock et les soirées filles. Inséparables jusqu’à ce que les balles des barbares brisent une amitié qui restera scellée à jamais.

Jusqu’à ce que le claquement des Kalach’ et les ombres de Daech viennent déchirer un de ces petits bonheurs que les copines chérissaient.

Chloé a été touchée au bras droit et à la jambe droite. « Anesthésiée », elle a fait la morte. Fanny, elle, n’a pas survécu.
C’est assise à la terrasse d’un café, que l’on rencontre Chloé. Elle a changé de look. Fini les cheveux châtains, c’est désormais en blond platine qu’elle s’affiche. T-shirt jaune pâle sur jupe rose et sandalettes.

Quand on la croise, on voit d’abord une fille que l’été invite à la décontraction et aux tenues légères. Et puis on commence à distinguer les tatouages. Les cicatrices aussi. Et cette main droite serrée. Comme si elle continuait à s’accrocher à quelque chose. A quelqu’un.

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