Une témoin était dans la salle de spectacle, où elle dit être restée bloquée « au moins trois heures et demi ». Encore en état de choc, cette femme affirme avoir entendu « tous les échanges de coups de feu ». « Ce qui nous a fait le plus peur c’est que le dernier terroriste s’est fait abattre juste à côté de nous », ajoute-t-elle. Et de poursuivre : « C’est tellement surréaliste un truc comme ça, on va à un concert pour se marrer, (voir) un groupe qui n’est absolument pas politisé ».
« Ils ont arrosé, arrosé de balles, toute la fosse » : en tentant de « sauver sa peau » du « charnier » du Bataclan, Marielle Timme s’est terrée silencieusement près de trois heures avec sept autres personnes dans la salle de bains d’une loge, avant d’être secourue par le Raid. Installée au balcon, « j’ai tourné la tête, et j’ai vu les types armés, avec des armes automatiques. On reste incrédules cinq secondes, en se disant ‘mais qu’est ce qui se passe, c’est pas possible’ et là un gars nous a dit ‘tous à terre!' ». « Ce qui nous a fait le plus peur, c’est que le dernier terroriste s’est fait abattre juste à côté de nous, donc on a entendu tous les échanges de coups de feu. Des bombes aussi. Du coup on n’osait pas ouvrir au Raid, parce qu’on ne savait pas si c’était le Raid ou des terroristes. »