Stress post-traumatique chez les militaires

ESPT chez les militaires : « Aidez-nous, nous épouses et compagnes »
le 19 octobre 2017
Mercedes Crépin, co-fondatrice du collectif « Femmes de militaires en colère », demande au gouvernement d’améliorer la prise en charge des militaires atteints de syndrome post-traumatique de guerre.
INTERVIEW
e stress post-traumatique de guerre est encore largement méconnu en France. Face à ce constat, les femmes de militaires ont décidé de tirer la sonnette d’alarme et d’en appeler au gouvernement. « Aidez-nous, nous épouses, compagnes, parce que je suis persuadée que nous sommes un vecteur important pour détecter la maladie. C’est une forme de dépression très soulignée. Ce sont des blessures de l’âme invisibles, différentes selon les âges, les militaires, les expériences », a déclaré avec émotion Mercredes Crépin, co-fondatrice du collectif « Femmes de militaires en colère », interrogée jeudi soir sur Europe 1.

« Qui d’autre que nous peut comprendre tout cela ? »

Mercedes Crépin, dont le mari est atteint de stress post-traumatique de guerre après avoir combattu en Afghanistan, a mis en avant le rôle des femmes dans la détection de la maladie. « De source officielle, il y a 800 dossiers traités de syndrome post-traumatique de guerre. Mais c’est compliqué pour un militaire d’aller voir un médecin, sa hiérarchie, pour dire qu’il ne va pas bien. Qui d’autre que nous peut comprendre tout cela, et qu’il faut agir ? », demande-t-elle.

« Il y a une avancée. »

Pour la co-fondatrice du collectif « Femmes de militaires en colère », l’armée française est très en retard dans la prise en charge de la maladie. « Les États-Unis et le Canada en tout cas communiquent les informations et expliquent la maladie, l’accompagnement des soins », a souligné Mercedes Crépin. Elle estime cependant avoir été en partie entendue par le gouvernement, avec qui elle avait une réunion sur le sujet ces derniers jours. « Des choses vont se faire. Il y a une avancée », conclut-elle, tout en restant vigilante sur la suite.

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Une enquête pour évaluer les séquelles traumatiques du 13 novembre

logo-200minutesséquelles traumatiques du 13 novembre
Lancée en juillet dernier par l’organisme Santé publique France, l’enquête épidémiologique pour évaluer l’impact traumatique des attentats du 13 novembre va prendre fin le 28 octobre prochain… 
17.10.2016
Par H.S.

Évaluer les conséquences psycho traumatiques des attentats de Paris et Saint-Denis du 13 novembre 2015, voilà l’objectif d’une étude (« ESPA 13 novembre ») lancée le 7 juillet dernier par l’organisme Santé publique France, en partenariat avec l’université Paris 13. Depuis trois mois, près huit cents personnes ont participé à cette enquête directement inspirée des travaux menés au lendemain des attentats de janvier à Paris.

Un accompagnement des victimes

Jusqu’au 28 octobre, « sur la base du volontariat, les personnes concernées de plus de 16 ans pourront participer à cette enquête, en renseignant un questionnaire en ligne portant sur leur exposition aux événements, le retentissement sur leur quotidien et l’impact psychologique des événements, leur recours aux soins et l’accompagnement reçu » précise l’organisme. Blessés, proches de victimes, témoins, professionnels de secours, policiers, salariés des services de la ville de Paris directement impliqués sont concernés par l’enquête.

« Actuellement 500 professionnels et 300 civils environ ont répondu à nos questions. Pour participer, il suffit d’aller sur le site, de s’assurer que vous êtes concernés puis vous recevez un code numérique par téléphone pour intégrer la plateforme en ligne. Toutes les données sont protégées et anonymes », tient à préciser le docteur Philippe Pirard, coordinateur de l’étude à Santé publique France. Les données permettront non seulement d’évaluer l’impact épidémiologique du traumatisme mais ont aussi pour objectif d’évaluer la prise en charge des victimes des attentats.

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