Care for people traumatized by the attacks How to take care of, support and understand them

Care for people traumatized by the attacks
How to take care of, support and understand them


ARTICLE TRADUIT EN ANGLAIS sur La prise en charge des traumatismes consécutifs aux attentats : Care for people traumatized by the attacks How to take care of, support and understand them


Dr Muriel Salmona, Paris, 16 July 2016
president  Association Mémoire Traumatique et Victimologie
drmsalmona@gmail.com

Article en français :
La prise en charge des traumatismes consécutifs aux attentats 
Téléchargeable ICI
http://www.memoiretraumatique.org/assets/files/v1/Articles-Dr-MSalmona/La-prise-en-charge-des-traumatismes-consecutifs-aux-attentats-juillet-2016.pdf


After the emotional shock of the first days that all victims and those around them have felt, what will happen to these people over the next weeks, months, years? How do we take care of them? How do we support the victims, their families, and also the witnesses of these attacks?

The psychological care of every person affected by the attacks is essential.

Atrocious terrorist acts are extremely traumatic events for all those who have been victims and all those who have been more or less directly involved: their relatives, those who have rescued them or have been witnesses of the attacks, without forgetting all those who have already experienced criminal acts and whose trauma was reactivated, and even all those who have been exposed to traumatic images and repeated information.
Psychological trauma is genuine neuropsychological injuries causing great suffering. They require immediate care, which is usually proposed as a matter of urgency in the framework of the medical-psychological emergency units.
However, psychotraumatic disorders frequently set in for a long time, sometimes for years, sometimes in a lagged manner, with severe repercussions on the health of traumatized persons. So it is imperative to continue to support and provide them with specialized care.

Psychologically resuscitate victims

As a first step, traumatized persons need to be rescued, secured and protected from stress. It is necessary to calm their distress and to take them out of their state of shock and freeze. We have to psychologically resuscitate them, to help them to resume the course of their thinking, which was interrupted at the time of the trauma, to speak to them, to comfort them and bring them back into the human world.
They also need to be heard, supported and understood. It is important they can share their emotions, fears and questioning without feeling guilty, without feeling that they could be embarrassed or inadequate. Furthermore, they need to be informed about post-traumatic disorders, and they must be told that their reactions are normal and universal in such a situation of extreme violence.
To get rid of such trauma, to soothe such a terrible moral pain, and very often a feeling of guilt and torturing impotence (survivor’s syndrome), is a time of repair and psychological integration. During this period one cannot escape elaborating, and putting into words and meaning everything that has been experienced and felt at the time of the attacks and after. One cannot escape elaborating on what happened, on the terrorists and their strategies, on the socio-political context.
The long and very heavy exertion of mourning is also to be carried out.
…/…

Pour lire l’article, cliquez sur le logo Mémoire traumatique et victimologie

La sidération : pour aller plus loin

logo Mémoire traumatique et victimologieMise en ligne le 15 août 2016

Souvent comparée à un « court-circuit du cerveau », la sidération touche particulièrement les victimes de violences sexuelles. En les paralysant, elle les empêche de se défendre ou de fuir leur agresseur.

Définition

Il s’agit de mécanismes psychologiques et neurobiologiques exceptionnels de sauvegarde exceptionnels qui se mettent en place lors du traumatisme. Les traumatismes qui sont susceptibles d’être à l’origine de ces mécanismes psychotraumatismes sont ceux qui sont vont menacer l’intégrité physique (confrontation à sa propre mort ou à la mort d’autrui) ou l’intégrité psychique . Il s’agit des situations terrorisantes par leur anormalité, leur caractère dégradant, inhumain, humiliant, injuste, incompréhensible. (L’horreur de la situation va être à l’origine d’un état de stress dépassé représentant un risque vital).

Quand sont mis en place ces mécanismes psychotraumatiques ?

Ces mécanismes psychotraumatiques sont mis en place par le cerveau pour échapper à un risque vital intrinsèque cardiovasculaire et neurologique. Ce risque est induit par une réponse émotionnelle dépassée et non contrôlée. Cela se produit quand la situation stressante ne va pas pouvoir être intégrée corticalement. On parle alors d’une effraction psychique responsable d’une sidération psychique.

Qui est responsable de cette effraction psychique ?

Le non-sens de la violence, son caractère impensable sont responsables de cette effraction psychique. Ce non-sens envahit alors totalement l’espace psychique et bloque toutes les représentations mentales. La vie psychique s’arrête, le discours intérieur qui analyse en permanence tout ce qu’une personne est en train de vivre est interrompu. Il n’y a plus d’accès à la parole et à la pensée, c’est le vide… il n’y a plus qu’un état de stress extrême qui ne pourra ni être calmé, ni être modulé par des représentations mentales qui sont en panne.

Les conséquences du stress extrême

Le stress extrême entraîne un risque vital pour l’organisme, et comme dans un circuit électrique en survoltage. Le cortex va faire disjoncter le circuit émotionnel par l’intermédiaire de mécanismes neurobiologiques de sauvegarde exceptionnels. Ils vont être responsables d’une déconnexion du circuit de réponse au stress qui s’apparente donc à un court-circuit pour protéger les organes comme le cerveau, le cœur et les vaisseaux. Cette disjonction entraîne une mémoire traumatique et une dissociation avec anesthésie psychique et physique.

La disjonction du circuit émotionnel , pour échapper au risque vital crée par le survoltage émotionnel, ne se déclenche que si les représentations mentales face à la violence sont en échec. Elles sont aussi dans l’incapacité de moduler ou d’éteindre la réponse émotionnelle et d’empêcher ainsi un survoltage émotionnel.

Ces mécanismes psychotraumatiques sont à l’origine des conséquences les plus graves et les plus fréquentes des violences et d’un état de souffrance permanent. Si ces conséquences ne sont pas prises en charge elles risquent de transformer la vie des victimes en “un enfer”. C’est “un état de guerre permanente”, « sans espoir de s’en sortir ».
Ce sont des conséquences normales de situations anormales.

Pour lire l’étude, cliquez sur le logo de Mémoire traumatique et victimologie