Victimes d’attentats : un programme thérapeutique inédit démarre à Nice

Victimes d’attentats : un programme thérapeutique inédit démarre à Nice
publié le 01/02/2017
Le dispositif « Phoenix », lancé mercredi, permet à six victimes de l’attentat de Nice, le 14 juillet 2016, de se retrouver durant une semaine et d’être encadrées par des psychologues et des art-thérapeutes.
Un projet inédit vient d’être lancer à Nice pour les victimes de l’attentat au camion du 14 juillet 2016, qui a fait 86 victimes sur la Promenade des Anglais. Le dispositif, nommé « Phoenix », permet à six d’entre elles de passer la semaine ensemble, a rapporté France Bleu Azur, mercredi 1er février.
Ce programme a été lancé, mercredi, par l’Association Française des Victimes du Terrorisme en partenariat avec la ville de Nice, le département des Alpes-Maritimes et l’État. Les victimes sont encadrées par des psychologues et des art-thérapeutes.

Les victimes se sentent comprises

Le dispositif a des allures de stage en immersion.

« Rencontrer des personnes qui ont exactement le même comportement que nous, ça rassure, confie Laetitia, une participante. Le monde autour de nous continue de vivre sa vie, pendant que nous, on angoisse. On a peur, on se méfie »

La jeune femme a été frôlée par le camion, le 14 juillet 2016, sur la Promenade des Anglais à Nice. « Là, ça nous apaise d’être ensemble, avec des gens qui nous comprennent, qui ne vont pas nous juger », raconte-t-elle à France Bleu Azur.
« Les personnes se rendent compte qu’elles ne sont pas seules à avoir ces perturbations, qu’elles sont normales, explique Dominique Szepielak, psychologue en charge du groupe. Quand on vit une telle violence, il est normal d’avoir ses repères bouleversés. Ce partage est donc essentiel. »
Le but de l’atelier est d’écarter les cauchemars. Anaïs Semour, art-thérapeute témoigne : « Je leur montre des tableaux, des sculptures. En faisant, cette approche du beau, on peut permettre une belle pensée. »
Le programme sera reconduit par la suite. D’autres sessions sont prévues, pour les adultes, mais aussi pour les jeunes et les enfants.

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La musique a rendu hommage aux victimes des attentats

Comment la musique a rendu hommage aux victimes des attentats en 2016
Publié le 31/12/2016
Correspondance, Brice MICLET
Touché de plein fouet lors des attentats du 13 novembre 2015, le monde de la musique n’a eu de cesse de rendre hommage aux victimes des différentes attaques au cours de l’année 2016.
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Le retour des Eagles of Death Metal

Dès le 10 janvier Johnny Hallyday se produit place de la République à Paris. Il y chante notamment un titre écrit par Jeanne Cherhal, Un dimanche de janvier, en hommage aux victimes des attentats de l’année passée : « Des millions de regards. Et de larmes à peine essuyées. Des millions de pas sur les boulevards. Un dimanche de janvier. »
Un mois plus tard, le groupe Eagles Of Death Metal, qui se produisait au Bataclan lors de la tuerie, revient en concert à Paris, à l’Olympia. Une soirée émouvante, véritable contraste entre le besoin de se recueillir et celui de continuer à vivre la musique. Certains psychologues expliqueront que ce concert arrivait un peu tôt pour les victimes ayant survécu. Mais beaucoup d’entre elles étaient présentes, certaines ayant même tenu à remettre les habits qu’elles portaient le 13 novembre.

Julien Clerc à Nice

Toute l’année, des morceaux faisant allusion aux attentats sortent. Le jour et l’heure de Patricia Kaas, Hyper Casher et J’ai embrassé un flic de Renaud, Le bruit de ma ville de Nekfeu, Un automne à Paris de Louane et Ibrahim Maalouf… Certains très réussis d’ailleurs.
Mais la France n’en a pas fini avec les attentats. À Nice, le 14 juillet, un camion fonce sur la foule venue admirer le feu d’artifice sur la Promenade des Anglais, faisant 86 morts et 650 blessés. Spontanément, une centaine d’artistes azuréens se réunissent pour composer une compilation de cent titres en hommages aux victimes. La cérémonie commémorative organisée le 13 octobre verra Julien Clerc se produire entre le discours du président François Hollande et celui des familles de victimes.

D’autres artistes s’empressent de composer des titres pour exprimer leur ressenti : Cali dans On ne se lâchera pas la main, Pete Doherty dans Hell To Pay At The Gates Of Heaven, Slimane dans Le vide, Zazie dans I Love You All…

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