Caroline Langlade “Être le plus solidaire et citoyen possible »

Logo Télérama.frCaroline Langlade de Life For Paris : “Etre le plus solidaire et citoyen possible, il n’y a que cela à faire”

Emmanuelle Skyvington
15/07/2016

Rescapée du Bataclan, la réalisatrice et vice-présidente de l’association, créée au lendemain des attentats du 13-Novembre, rappelle que la prise en charge psychologique des victimes est une urgence.
Rescapée du Bataclan, la réalisatrice Caroline Langlade est vice-présidente de l’association Life for Paris. Elle avait créée l’association au lendemain des attentats du 13 novembre, pour aider les victimes physiques et psychiques, ainsi que leurs proches. C’est une structure de 700 adhérents (soutenue par les pouvoirs publics, la Fondation de France et la Mairie de Paris). Elle œuvre à réparer les vivants. Elle apporte un soutien à toutes les victimes du terrorisme pour « se souvenir et se reconstruire ». De retour en urgence à Paris, Caroline Langlade, responsable du suivi des victimes au sein de la structure, répond aux questions de Télérama.

Quelle est votre réaction à chaud ?

On envoie tout notre soutien aux personnes qui ont eu à vivre cette tragédie à Nice. A Life For Paris, nous avons pris la décision cette nuit d’ouvrir notre association à toutes les victimes qui en ont besoin, d’où qu’elles viennent. Cette décision était imminente, puisque depuis quelques mois, on a accepté dans l’association des victimes de Bruxelles et de Sousse. On est là. On va essayer d’être à la hauteur de ce qu’on aurait souhaité recevoir comme soutien et aide en novembre 2015. Être le plus solidaire et citoyen possible, il n’y a que cela à faire.

Quel est l’ordre des priorités ?

C’est la bonne prise en charge. Nous avons diffusé sur les réseaux sociaux l’ensemble des numéros d’urgence à contacter :
la CUMP Cellule d’Urgence Médico-Psychologique, pour les prises en charge psy dans les hôpitaux,
la Cellule interministérielle d’aide aux victimes (CIAV) et
le réseau Inavem (Fédération française d’Associations d’Aides aux Victimes) dans la région de Nice.
On souhaite que toutes les personnes ayant eu à faire face à cet attentat puissent être prises en charge le plus vite possible pour ne pas vivre l’errance dans laquelle on a pu être quelques semaines, voire quelques mois après les attentats pour certains d’entre nous. L’urgence, c’est véritablement la prise en charge psychologique des victimes et relayer tous les avis de recherche pour réduire l’attente des familles sans nouvelles de leurs proches.

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Certaines victimes du 13 novembre « ont perdu des proches » lors de l’attentat à Nice

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Revictimation – Certaines victimes du 13 novembre « ont perdu des proches » lors de l’attentat à Nice

TERRORISME – « C’est un peu une confirmation de l’horreur ». Huit mois après les attentats de Paris et Saint-Denis, certaines victimes du 13 novembre « ont perdu des proches ». Ça s’est passé sur la Promenade des Anglais dans l’attaque du jeudi 14 juillet, confie Caroline Langlade, la vice-présidente de l’association Life for Paris.

« On est solidaires. On va essayer d’être à la hauteur pour aider » les victimes de Nice, lance cette ancienne otage du Bataclan. L’attentat de jeudi a renvoyé la jeune femme vers ce passé récent si douloureux: « Ce qu’on craignait est arrivé ». Une nouvelle tuerie de masse.

« Quand cela s’arrêtera-t-il ? »

Dans son association, qui compte 700 membres, certaines victimes savent déjà qu’elles « ont perdu des proches » sur la Promenade des Anglais, raconte-t-elle. Caroline Langlade, après avoir dormi deux courtes heures, pense à elles, comme aux auteurs des attaques, et ne masque pas sa « colère ».

« Ça me désespère aussi de me dire que ce sont des gens qui arrivent à un tel point de détestation de la vie qu’ils finissent la leur comme ça », en tuant d’autres personnes, remarque-t-elle. Sur Twitter, Life for Paris et d’autres associations de victimes ont fait par de leur émotion après ce nouvel attentat qui fait resurgir des souvenirs douloureux.

« A nouveau, l’horreur »

« Chaque attaque, où qu’elle se produise, à Bagdad, Bruxelles ou Nice, réveille les mêmes souvenirs », confie Georges Salines. Il est le président de l’association « 13 novembre : fraternité et vérité ». Il a perdu sa fille au Bataclan. « La première chose à laquelle j’ai pensé, c’est aux gens qui recherchaient leurs proches », poursuit-il. Sur Twitter, Georges Salines a par ailleurs exprimé son « horreur » mais a assuré qu’il « continuera à se battre contre ce cancer ».

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