13 onze 15 – Prise en charge des soins en lien avec l’attentat

Prise en charge des soins en lien avec l’attentat
Prise en charge de l’intégralité des soins en lien avec l’attentat sans limitation dans le temps et pour toutes les victimes

Constat

La prise en charge à 100 % des soins1 des victimes des attentats doit s’inscrire dans la durée pour les victimes. Actuellement l’attestation de prise en charge est valable un an avec renouvellement.
Ce renouvellement n’est pas nécessaire et fait peser une incertitude inutile sur le remboursement des soins.
Par ailleurs, la prise en charge n’est pas tout à fait intégrale pour les victimes :
• Les médicaments prescrits à la suite du 13/11 aux proches de personnes décédées ne sont pas remboursés
• Les séances de soin chez certains psychologues ne sont pas remboursées dans les faits, or la prise en charge psychologique joue un rôle majeur, en particulier dans la prise en charge du syndrome post-traumatique.

Proposition
La prise en charge des soins à 100 % doit être garantie pendant tout le temps nécessaire sans qu’il soit besoin de fournir de nouvelles attestations.
Si l’Assurance Maladie a un doute, elle peut saisir le médecin à l’origine des prescriptions sans passer par l’intermédiaire du malade. Cette prise en charge doit être complète (consultations, médicaments prescrits etc.) et doit s’appliquer aux victimes directes et à leur proches (victimes indirectes) jusqu’à ce qu’elles soient totalement remises des effets physiques et psychologiques de l’attentat.
Par ailleurs, en cas de rechute ou d’apparition de nouveaux symptômes en lien avec les attentats, même quelques années plus tard, la victime doit pouvoir demander à nouveau une prise en charge intégrale de ses soins en lien avec les symptômes causés par l’acte terroriste.
Enfin les séances assurées par tous les psychologues, diplômés et reconnus par l’État, doivent être prises en charge par l’assurance maladie.

1 Prise en charge au-delà du plafond de la sécurité sociale et en incluant les dépassements d’honoraires praticiens

Les victimes des attentats vigilantes après l’annonce sur la réforme de l’indemnisation

Logo Le MondeLes victimes des attentats vigilantes après l’annonce de François Hollande sur la réforme de l’indemnisation
19.09.2016
Cécile Bouanchaud
Comme chaque année, ils se sont retrouvés, endeuillés et éprouvés, dans les jardins de l’Intendant aux Invalides, à Paris. Comme chaque année, ils ont convergé vers la statue-fontaine de La Parole portée, l’unique monument parisien dédié aux victimes du terrorisme. Là, comme chaque année, proches de victimes et rescapés ont lu, lundi 19 septembre, le nom des défunts frappés par des attentats au cours des douze derniers mois. Mais cette année, la France a basculé dans une nouvelle ère, avec un nombre inégalé de victimes du terrorisme : 230 Français ont été tués lors des huit attentats commis sur le territoire national ou à l’étranger.
…/…

« Je me sens prête »

Si cette 18e cérémonie d’hommage aux victimes du terrorisme a pris une tonalité plus politique à quelques mois de la présidentielle, les rescapés et les proches des victimes, eux, étaient loin de ces considérations, manifestant d’une même voix leur besoin de se réunir. Claire Houd, qui a perdu sa sœur le 13 novembre 2015, alors qu’elle fêtait un anniversaire à la terrasse de La Belle Équipe, n’avait « pas pu » se rendre à l’hommage national rendu par François Hollande, deux semaines après les attentats, dans la cour d’honneur des Invalides, le plus haut niveau protocolaire d’hommage à la nation. « J’étais couchée, je n’avais pas la force de me lever, aujourd’hui, je me sens prête », confie-t-elle avant le début de la cérémonie.

Pour lire l’article, cliquez sur le logo du Monde