Blanc-Mesnil : la ville veut offrir un emploi à Djamel, victime du 13-Novembre

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Blanc-Mesnil : la ville veut offrir un emploi à Djamel, victime du 13 Novembre

Thomas Poupeau
07 juillet 2016
Thomas Poupeau

Ça ne lui rendra pas sa vie d’avant, mais c’est tout de même une bonne nouvelle. La mairie du Blanc-Mesnil, où habitait Djamel, 36 ans, grièvement blessé lors des attentats du 13 novembre, à Paris, a décidé de s’emparer de son cas. Et devrait lui proposer un emploi à la ville, ainsi qu’un logement adapté à son handicap.

Ainsi, après s’être battu avec les services de l’Etat pour obtenir une carte d’invalidité, qui vient tout juste de lui être accordée, Djamel, qui a été amputé de la jambe droite et a perdu l’usage du bras gauche, peut enfin sourire. Sept mois après avoir été mitraillé par des terroristes sur la terrasse de la Belle Equipe, à Paris.

Un appartement au rez-de-chaussée

« Nous allons lui proposer un logement au rez-de-chaussée, plus simple d’accès au vu de son handicap, car pour l’instant, lui et sa famille habitent dans un appartement d’étage », explique Thierry Meignen, maire (LR) du Blanc-Mesnil, qui indique « être en contact avec la maman de Djamel ». Pour le moment, le jeune homme vit toujours dans une chambre de l’hôpital des Invalides, à Paris.

Par ailleurs, l’édile le promet : « Nous allons embaucher Djamel à la ville, lorsqu’il sortira de l’hôpital, peut-être en septembre. Rien ne sera plus comme avant, mais il me semble normal de lui redonner une chance après ce qui lui est arrivé, d’autant que c’est une famille bien connue du Blanc-Mesnil. »

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Alain Brunet, le psy qui répare les mémoires après les attentats

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LE MONDE SCIENCE ET TECHNO
06.06.2016
Par Sandrine Cabut

Sa distraction, dit-il, est légendaire. « J’ai tout oublié, sauf mes enfants, mais cela pourrait arriver », sourit Alain Brunet. Distrait peut-être, mais incontestablement brillant. A 52 ans, ce psychologue clinicien et chercheur québécois est devenu l’un des grands spécialistes des états de stress post-traumatique (ESPT), pour lesquels il a mis au point un traitement étonnant. Son principe : associer une psychothérapie brève avec réactivation du souvenir traumatique et du propranolol, un médicament qui diminue l’intensité des émotions associées à un souvenir.

Les médias français ont découvert la « méthode Brunet » mi-avril, quand le chercheur de l’université McGill de Montréal est venu dans la capitale présenter le projet « Paris MEM », une étude qui va tester cette stratégie chez des centaines d’individus souffrant d’ESPT, principalement dans les suites des attentats du 13 novembre 2015.

« Une riposte au terrorisme »

L’état de stress post-traumatique est un trouble de la mémoire émotionnelle », justifie Alain Brunet. D’où l’idée d’apaiser cette mémoire trop vive, cause de tous les maux dans l’ESPT : flash-back, cauchemars… En pratique, le patient prend un comprimé de propranolol avant chaque session de psychothérapie. La première fois, il écrit le récit de son trauma. Il va le lire à l’intervenant à chacune des six séances. En fin de traitement, le ressenti lié au texte doit avoir perdu de son intensité.
L’ampleur de l’étude parisienne – qui vise 400 participants – est inédite ; l’enthousiasme et la fébrilité du professeur…

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