2/ Définition de la victime

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Une victime est un individu qui a subi un dommage reconnu par une loi, un texte ou un règlement.

Ce livre est avant tout destiné aux étudiants des différents diplômes universitaires et des masters de criminologie et de victimologie. Mais il s’adresse aussi à tous ceux qui s’intéressent à la problématique des victimes.

Il convient en premier lieu de définir la victime et la victimologie et de bien dissocier la victimologie et la psychotraumatologie trop souvent confondues en France. Sans définition, pas de discussion possible.

Ces réflexions déterminent le plan de l’ouvrage qui traite en premier lieu de la définition de la victime et de la victimologie, avant d’aborder l’évolution socio-historique du concept de victime.

Sont abordées les différentes disciplines qui constituent la victimologie générale : la criminologie, le droit, les sciences humaines, la psychanalyse, le féminisme, la médecine. Ce livre se termine, de façon pratique sur la reconstruction des victimes, laquelle passe par l’évaluation de ses besoins, une procédure judiciaire, l’accompagnement social et judiciaire et enfin la prise en charge médico-psychologique de celles qui présentent des troubles psychotraumatiques. Ces connaissances pourront aider tous ceux qui sont impliqués dans la prise en charge des victimes pour mieux les comprendre et les orienter utilement dans le vaste réseau de prise en charge, juridique, social, et médical. Cette orientation devrait permettre d’éviter que le processus de réparation ne devienne une cause supplémentaire de maltraitance à leur égard (survictimation).

Un survivant du Bataclan au chanteur des Eagles of Death Metal : « Ta bêtise est dangereuse »

Un survivant du Bataclan au chanteur des Eagles of Death Metal : « Ta bêtise est dangereuse »
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Ismaël El Iraki, un réalisateur marocain installé à Paris, était au Bataclan le 13 novembre 2015 pour assister au concert des Eagles of Death Metal. © Facebook.

Christophe Da Silva
25/05/16 – 15h09  Source: Huffington Pos

Ismaël El Iraki, un réalisateur marocain installé à Paris, était au Bataclan le 13 novembre 2015. À chaud, il a écrit en anglais une lettre adressée à Jesse Hugues, le chanteur des Eagles of Death Metal. Ce dernier avait dérapé sur les musulmans dans une interview accordée à Taki’s Magazine. Voici une traduction partielle de sa lettre faite par le Huffington Post. « T’as maintenant prouvé que ta bêtise pouvait être dangereuse », tacle sans détour Ismaël El Iraki.

Dear Jesse,
Je viens de finir de lire ta peu ragoûtante interview pour Taki et pour te dire la vérité, mon cœur en saigne. J’en avais repoussé la lecture en me disant : bah, ça peut pas être pire que les précédentes. On est habitués. Ben si, c’est pire. Et il est hors de question qu’on s’habitue à ça.

J’aime ton son, surtout en concert (des shows si marrants et déchaînés), et man, j’aurais jamais cru que tu deviendrais un de ces marchands de peur. Un Fox News, un Trump, un de ceux-là. Tu semblais toujours un « maverick », un rebelle : on sait maintenant que tu l’étais pas. Nous (et j’entends par là les mavericks, les rebelles, bref ton public rock) t’avons toujours aimé et défendu parce qu’on voyait en toi un connard sympathique et un peu crétin, comme un des Trois Stooges ou le loup de Tex Avery. T’as maintenant prouvé que ta bêtise pouvait être dangereuse.

Tes propos m’ont rouvert une sale plaie. Mec, tu accuses les videurs du Bataclan d’avoir été dans le coup juste parce que certains sont musulmans. Tu affirmes qu’ils prévenaient les autres Arabes de ce qui allait se passer. Si tu vas sur ce lien, tu verras une photo qu’on ne publiera pas ici, une photo prise le 13 novembre au Bataclan, entre la première partie et ton show avec plein de visages différents et sur laquelle ma tronche est au premier plan. Comme tu peux le voir, il se trouve que j’ai une bonne tête d’Arabe, tu peux pas me rater. J’ai une grosse beubar noire et frisée et la couleur de peau qui va avec. Il se trouve aussi que je vis et respire rock n’ roll. C’est, mis à part l’amour de mon épouse, la chose la plus importante de ma vie. Donc of course, cette presque chaude nuit de novembre, j’étais dans la fosse au Bataclan. J’allais pas rater un concert d’EODM, et c’était même que le premier de huit concerts rock que j’avais de prévus cette semaine là.

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