Non, il n’y a aucune « preuve » de tortures au Bataclan

Logo Le Mondeaucune « preuve » de tortures au Bataclan
18.07.2016
Par Samuel Laurent
[Attention, les détails et récits de cet article, même s’ils ne constituent que des rumeurs, peuvent choquer]
« Tortures effroyables », « énucléations », « castration », « coups aux organes génitaux », « éviscérations »… Du Britannique Daily Mail à l’Américain Washington Times, en passant par Russia Today, plusieurs médias internationaux ont relayé depuis quelques jours ces rumeurs, reprises en France par Valeurs actuelles.
Ces allégations émanent de quelques conspirationnistes français, et évoquent des actes de torture infligés aux otages du Bataclan le soir du 13 novembre 2015, qui auraient été cachés par le gouvernement.

D’où vient la rumeur ?

Deux sites français sont à l’origine de ces rumeurs : le premier est Panamza, point de rendez-vous des conspirationnistes de tout poil, qui a publié un article à ce sujet le 13 juillet. Le second est BreizAtao, blog ultranationaliste breton tenu par Boris Le Lay, condamné en France pour antisémitisme. Ils ont, depuis, été relayés par une large part de la galaxie des sites d’extrême droite.

Tous deux s’appuient sur la publication, le 5 juillet, du rapport de la commission d’enquête relative aux moyens de l’Etat pour lutter contre le terrorisme, dirigée par Georges Fenech. Parmi les centaines d’auditions de témoins auxquelles a procédé cette commission figurent deux témoignages qui servent de base aux récits des conspirationnistes : un policier et un parent de victime.

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Une vaste étude sur les victimes du 13-Novembre

Logo Le parisien.frUne vaste étude sur les victimes du 13-Novembre
Nathalie Revenu
14 juillet 2016
« Avez-vous été confinés ? »,
« Votre logement a-t-il été endommagé par des tirs ou une explosion ? »,
« Avez-vous vu du sang, des personnes mutilées ou des restes de corps humains ? »
C’est un aperçu du web-questionnaire soumis aux victimes des attentats terroristes et de l’assaut du Raid à Saint-Denis, en novembre 2015.

L’agence nationale Santé Publique France (SPF) en partenariat avec l’Université Paris-XIII et le soutien de l’APHP (Hôpitaux de Paris) a lancé le 7 juillet, sur Internet, une vaste enquête épidémiologique. Baptisée « ESPA13 novembre » (enquête de santé publique post-attentat), elle s’intéresse aux conséquences sur la santé des individus exposés à cette onde de choc.

Elle concerne les personnes directement menacées ou endeuillées, les proches mais aussi les soignants, les forces de l’ordre et les associatifs. « Entre 2000 à 10000 personnes sont susceptibles d’être concernées », précise Yvon Motreff, chargé de l’enquête.
Une méthode inédite en France

L’ampleur du public visé mais aussi la méthodologie sont inédites en France. « Le web permet de toucher un plus grand nombre de personnes, poursuit cet épidémiologiste à Santé Publique France. Après les attentats de janvier 2015 (Charlie Hebdo, Montrouge et Hyper Casher), nous avons constaté que seulement 4 % des victimes directement menacées avaient consulté spontanément. »

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