Did you know: Many victims 0f #PTSD have a difficult time communicating what they are going through #arttherapy

victims 0f #PTSD – Did you know: Many victims of #PTSD have a difficult time communicating what they are going through. Coping with trauma through creative arts is a healthy way to express various feelings without speaking. #arttherapy #communication #trauma #mentalhealth

PTSArtTherapy
10 Ways PTSD Messes With Communication:

Interpersonal / Social

Powerful Sense of Disconnect. Being in my own world characterized by the fight-flight perceptions means I don’t know how I am coming across and may not grasp the other person’s point of view. I won’t be able to anticipate their reactions. People may not understand what I’m saying. I feel as if I do not belong in their world which means the commutation has to cross a great distance.
Unable to Create Emotional Rapport. Not being good at creating a sense of rapport in the beginning of the conversation, due to numbness and lack of affect, means the communication may fall apart easily.
Lacking Assertiveness. Exhibiting PTSD symptoms of learned helplessness, shock, numbness, apathy may mean I get treated like a doormat. Feeling helpless and powerless may lead to problems getting heard and getting needs met successfully.

Nervous System Activation – High Stress Condition in Brain and Body

Hypersensitivity. Being extremely sensitive – to the other person’s tone of voice, if they are rude or if they are not listening etc. – makes me cut off communication at the slightest thing. Also, being sensitive to standards of behavior that demonstrate trustworthiness, having a sensitivity around betrayal and breaches of trust, means I may exit the situation if someone is acting below my standard.
Rage. Being prone to experience sudden, overwhelming rage (the fight response), whether expressed or repressed, may lead to the communication ending in a negative way – e.g. arguments, cutting off the person, leaving.
Rigidity. When I won’t budge on my idea or position about what needs to happen, this can stop communication from progressing. Being rigid around specific things that are important to me is my way of preventing any danger. It’s my way of taking back the control I lost during trauma.

Mental Issues

Difficulty Processing Information. Sometimes, while listening and while speaking, I may lose track of some piece of information and need to be reminded of what all the pieces are and spend a moment catching up to you and seeing the connections. I may not be able to come to a decision right away during the conversation. I may need to write some things down so I can completely process it all after the conversation and then get back to you with my decision. It takes time for me to find my own conclusion after being given a lot of information.
Difficulty Organizing Information. Sometimes, I don’t say things in the most optimal order because I have not organized it all in my mind before speaking. Sometimes I mix things up even if I had them organized before beginning the conversation. If I’m nervous I might get scrambled. I may forget to give the context first and details second.
Lack of Concentration and Focus. I can get distracted by things while trying to communicate. I may experience distracting thoughts or feelings. I may need to ask you to tell me what you just said again.
Memory issues. Sometimes I lose my train of thought and forget what I had intended to say or what my goals were when I set out to have the communication. I may have to call back a little later when I remember something important I wanted to say.

Une jeune rescapée témoigne après l’attentat du Bataclan

Une jeune rescapée témoigne après l’attentat du Bataclan

Plus de deux mois après les attentats de Paris, 41 blessés sont encore hospitalisés. Parallèlement, plus de 1 000 personnes ont été prises en charge par la cellule d’aide aux victimes, selon le dernier bilan délivré ce jeudi par la ministre de la Justice. Parmi ces rescapés figure Bérénice, 15 ans, qui était l’une des plus jeunes spectatrices du Bataclan. Elle a accepté de raconter l’horreur qu’elle a vécu le soir du 13-Novembre alors qu’elle assistait au concert du groupe de rock américain Eagles of Death Metal. L’adolescente, qui doit suivre depuis ce drame une thérapie, tente aujourd’hui de reconstruire sa vie.
Un document « Grand Angle BFMTV » du jeudi 21 janvier 2016.


Logo L'Obs le plusJe me présente, je m’appelle Bérénice, j’ai 15 ans, et comme toutes les personnes présentes au Bataclan vendredi, j’étais venue passer un bon moment avec mes amis, faire la groupie, danser des pogos, au concert d’Eagles of Death Metal.

« Je suis au Bataclan, ne t’inquiète pas »

Quand la première partie se termine, je me retrouve à tenir la chandelle pour les deux couples d’amis qui m’accompagnent. J’envoie des SMS à plusieurs amis : « J’ai hâte que le concert commence » ; « Je suis au Bataclan, j’attends que les Eagles arrivent, parce que j’en ai marre qu’ils se roulent des pelles », etc.
Quand le concert commence, je me sépare d’eux et je me retrouve au premier rang à droite de la scène, pile en face du bassiste à qui je tends mes mains fermées en « poing du diable ». Il me regarde, me sourit. Je suis en extase.
À la fin du morceau, je reçois un SMS de mon frère :
« Il y a eu des tireurs dans le restaurant cambodgien en bas de la maison, rentre en métro, t’es où ? »
Je lui réponds :
« Je suis au Bataclan, c’est fini dans 2h, t’inquiète pas. »

Je me retrouve couchée à terre

Deux minutes après, au milieu du morceau suivant, une salve de coups de feu se fait entendre.
Au début, personne ne comprend. On croit à une blague, à des pétards.
Il y a un mouvement de foule. Les gens tentent d’escalader les barrières, de s’enfuir par la scène. Les vigiles aident quelques personnes puis s’enfuient. Je suis bousculée, je suis trop petite pour aller moi aussi sur la scène. Nouveaux coups de feu, je me retrouve couchée à terre avec beaucoup d’autres. Les balles passent au-dessus de ma tête, j’essaie de la cacher, je demande :
« S’il vous plaît, je n’ai que 15 ans, laissez-moi cacher ma tête. »
Une personne me laisse la mettre sous son bras.

« Le prochain qui se lève, je le bute »

Ensuite, tout le monde se relève et essaie de se précipiter vers une porte à droite de la scène. Les terroristes leur tirent dans le dos. Je suis emportée dans le flot, puis couchée dans le sang par terre, sous plusieurs autres personnes. J’ai eu le temps d’apercevoir une mèche blonde appartenant au cadavre d’une fille. Je pense à l’une de mes amies qui a les cheveux teints en blond et rose : « Pitié, que ce ne soit pas Nina », me dis-je.
Près de mon nez, il y a la cheville d’un homme, dont l’angle crée un espace entre les gens et le sol, me permettant de respirer. Mon bras est sous mon ventre, il me fait mal, je ne le sens plus. « Le prochain qui se lève, je le bute », dit un terroriste.
J’entends un couple qui se chuchote des « Je t’aime « , « Moi aussi, je t’aime ». Je tente de leur parler, ils m’entendent et quand l’un de nous trois panique, on essaie de créer une conversation, la plus futile qui soit, mais ça aide. On entend des portables sonner fort dans la poche des morts, des gens agoniser, d’autres tomber des balcons. Un mec se prend une balle à un mètre de moi. J’essaie de ne penser à rien, je m’empêche de me demander comment vont mes amis. Je me concentre sur ma respiration. À un moment, j’entends un terroriste accuser François Hollande, et parler vaguement de la Syrie, je ne comprends pas bien.
Ils donnent aussi un numéro à la police à travers la porte, en leur disant de l’appeler pour parlementer.

3/4 d’heure sans bouger

Quand j’entends une série d’explosions, je pense à l’assaut final. J’apprendrai après que l’un des trois a en fait activé sa ceinture explosive. On reste comme ça un moment, je dirais 3/4 d’heure, à ne pas bouger. On réalise que certaines personnes crient et ne se font pas tirer dessus, on n’entend plus de coups de feu. Une femme crie à la police d’entrer, ils nous demandent si on peut voir les terroristes, elle lui répond que non, qu’on a des blessés et qu’ils doivent nous aider.
« Levez-vous et sortez les mains en l’air » : je ne sais pas si la voix qui prononce ces mots est amie ou ennemie. J’entends des personnes se lever sans se faire tirer dessus. Puis tout le monde se lève au ralenti dans mon tas. Je croise brièvement le regard des personnes à qui j’ai parlé.

Mes amis sont couverts de sang, mais vivants

Je me retourne et je vois deux de mes amis, couverts de sang mais vivants. Lui doit l’aider, elle, à se relever. Je crois qu’elle s’est fait tirer dessus. Quand elle me voit, elle se lève et crie « BÉRÉNICE ! » Je réalise que tout ce sang ne leur appartient pas : un homme est mort sur eux. On se dirige vers la sortie, je remercie les membres du Raid, en suffoquant. Ils ont l’air choqué, ils me répondent « C’est normal » et m’indiquent la sortie. Une femme me prend la main, me supplie d’aider son copain mort dans ses bras. Je lui dis que les secours arrivent bientôt, d’appuyer sur l’hémorragie pour la stopper. On s’en va.
Sur le chemin de la sortie, on voit tous les vigiles à leur place, mais allongés dans une mare de sang. Je sors et j’appelle mes parents et mes amis. Je leur dis que je suis vivante mais que deux personnes manquent à l’appel. On est évacués dans des bars, puis dans une cour d’immeuble où les habitants nous donnent des couvertures et du thé. Un ami nous rappelle pour nous dire qu’il a eu les deux autres au téléphone, qu’ils vont bien. À 4h du matin, on retrouve nos parents. Nous sommes des survivants.

Pour lire l’article, cliquez sur le logo de l’Obs Plus