Une fausse victime du 13-Novembre risque 5 ans de prison

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Une fausse victime du 13-Novembre risque 5 ans de prison

Elle se fait passer pour une victime du 13 novembre : elle risque jusqu’à 5 ans de prison
08-06-2016
Par 
Avocat
LE PLUS. C’était une fausse victime. Une jeune femme de 24 ans a fait croire qu’elle était au Carillon le soir des attentats du 13 novembre, afin d’être indemnisée à hauteur de 20.000 euros. Elle comparaîtra le 13 juin prochain devant le tribunal correctionnel de Versailles pour escroquerie. Que risque-t-elle ?
Réponse de Philippe Assor, avocat spécialisé en droit du dommage corporel.

Édité et parrainé par Anaïs Chabalier

Une jeune femme comparaîtra le 13 juin prochain devant le tribunal correctionnel de Versailles, pour s’être fait passer pour une victime des attentats du 13 novembre.

En tant qu’avocat spécialiste en droit du dommage corporel, je suis atterré par ces agissements, qui portent atteinte au parcours indemnitaire d’authentiques victimes.

Avantage indu

La jeune femme en question a été placée en garde à vue en janvier dernier pour tentative d’escroquerie, escroquerie, faux et altération de la vérité.
L’escroquerie a été retenue, car elle a usé de manœuvres afin d’obtenir un avantage indu. Elle aurait notamment utilisé de faux documents, en fournissant un certificat médical à l’insu d’un médecin, qui s’est d’ailleurs depuis constitué partie civile ou encore une photo de son bras prétendument blessé.
La jeune femme encourt ainsi jusqu’à cinq ans de prison et 375.000 euros d’amende.

Elle s’est engouffrée dans la brèche

Les policiers ont découvert la supercherie car la jeune femme aurait beaucoup insisté pour obtenir rapidement une provision importante sur indemnisation. Elle semblait donc connaître le processus à suivre lorsque l’on est victime d’un attentat collectif.
Dans ce cas, la première chose à faire est de se rapprocher d’un commissariat. Une discussion s’engage ensuite avec le Fonds de garantie des victimes d’actes de terrorisme (FGTI). Il s’agissait du versement d’une provision, puis dans un second temps sur l’indemnisation des préjudices.
Dans les mois qui ont suivi les attentats de Paris, les victimes ont reçu une provision s’élevant en moyenne à 10.000 euros. La jeune femme s’est engouffrée dans la brèche pour profiter du système.

Ces agissements portent atteinte aux vraies victimes

Le Fonds de garantie semble s’être rendu compte de cette tromperie à temps. C’est une bonne chose, car ce type de procédé porte atteinte à deux types de dossiers relatifs aux attentats : celui de certaines victimes du 13 novembre, mais aussi celui des sinistrés de Saint-Denis, qui luttent pour qu’on leur reconnaisse la qualité de victimes d’attentat.

Certaines victimes ont du mal à être indemnisées par le Fonds de garantie

A l’image de cet homme, déjà victime des attentats de 1995, puis de ceux du 13 novembre 2015. Alors qu’il était au Petit Cambodge, il s’est caché sous la table avant de partir en courant juste après les coups de feu. Traumatisé, il ne s’est manifesté auprès de la police que trois semaines plus tard. Depuis, il a reçu un courrier du Fonds de garantie, stipulant qu’il ne serait pas indemnisé car des doutes persistent le concernant.
Les sinistrés de Saint-Denis, eux non plus, ne sont pas reconnus comme des victimes. Pourtant, ils ont été au contact des terroristes et ont vécu une véritable scène de guerre. Pour eux, c’est un parcours du combattant.

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Elle ne veut plus payer ses impôts : la colère d’Elisabeth, mère d’une des victimes du 13 novembre

Logo-My-TF1-NewsEdité par Xavier MARTINAGE
le 02 mai 2016

INTERVIEW. Elisabeth Boissinot est la mère de Chloé, jeune fille de 25 ans, tuée lors des attentats du 13 novembre à Paris. Dans un message posté sur Facebook, elle menace François Hollande de ne pas payer ses impôts. Avec beaucoup d’émotion, elle explique pour MYTF1News ce cri du cœur.

Sa fille est tombée sous les balles des terroristes à Paris, sur la terrasse du Carillon le 13 novembre dernier. Depuis, la vie d’Elisabeth Boissinot a basculé. Alors, lorsqu’elle apprend la semaine dernière les conditions de transfert et de détention de Salah Abdeslam, le suspect clé des attentats de Paris, c’en est trop.
Jeudi 28 avril, Babette, comme elle se fait appeler, poste un message sur Facebook où elle exhorte le Président de la république à ne pas « oublier les 130 victimes, les blessés, leurs familles et leurs enfants ». Elle se montre surtout choquée et scandalisée d’apprendre que l’État paye pour les frais d’avocat de Salah Abdeslam. Sans détour, mais avec une certaine émotion, Elisabeth a répondu aux questions de MYTF1News.

Qu’est ce qui vous a poussé à écrire à François Hollande ?

« J’ai reçu un courrier au nom de Chloé. C’était les impôts qui lui demandaient de payer la somme de 900 €. C’est incroyable de recevoir ce type de lettre cinq mois après. […] Quand j’ai appris que nos impôts serviraient à payer la détention d’Abdeslam, j’ai décidé d’écrire une lettre à François Hollande, je ne voulais pas garder ça en moi. Je ne veux pas que cet argent serve à défendre cet assassin (ndlr : assassin présumé). Vous savez, beaucoup de gens pensent comme moi mais ils n’ont pas forcément envie de se battre autant. Je parle en mon nom propre, je ne veux associer personne. Si je dois être punie, je le serai mais je veux que ce soit moi, pas les autres. »

« Je ne paierais que si j’avais la certitude qu’aucun de ces euros ne serve à ce mec-là »

Vous parlez de geler vos impôts, comment comptez-vous faire ?

« Je ne sais pas. C’est compliqué, mais je ne paierai pas mes impôts pour lui ! J’ai écrit à François Hollande en lui disant que je ne paierais que si j’avais la certitude qu’aucun de ces euros ne serve à ce mec-là. Ce gars ne devrait même pas avoir de justice, on lui accorde trop d’importance. Tout le monde va se souvenir de lui et pas de nos enfants. Je suis en colère à cause de ça. Ce n’est pas mon travail à moi de payer tout son confort. Je suis prête à aller en prison si on ne me répond pas favorablement. »

Que pensez-vous du traitement médiatique accordé à Salah Abdeslam ?

« On accorde beaucoup trop d’importance à ces tueurs. Ce mec est bichonné dans sa cellule et on le voit dans tous les médias. A chaque fois qu’on parle de lui c’est comme si on enterrait nos enfants. Il ne faut plus parler de lui jusqu’au procès car on lui donne une chance supplémentaire. Ceux qui sont en Syrie doivent bien rigoler, ils doivent se dire que la vie est belle en prison en France. […] On ne parle jamais des blessés par exemple qui tombent dans l’oubli. Même mes petits enfants de quatre ans savent qui c’est Abdeslam. C’est très dur de revoir son visage chaque jour à la télé. »

« Je finance seule mon avocat »

Quel soutien avez-vous du gouvernement depuis les attentats en novembre ?

« Je ne fustige pas le gouvernement, ce n’est pas facile pour eux non plus. Je voudrais seulement un semblant de justice. Le gouvernement ne nous aide pas. Je finance seule mon avocat, j’ai financé seule mon psychologue (elle a arrêté depuis) et je paye de ma poche tous les déplacements. […] On n’a plus rien depuis Paris, on est tous seuls chez nous. On demande juste un peu de considération, c’est là où il n’y a pas de justice. »

Elle souhaite « un parloir avec Abdeslam »

Très émue, Elisabeth Boissinot se remémore sa fille sans cesse. Une jeune fille de 25 ans, qui allait se marier et qui avait la vie devant elle. Avant que tout ne parte en fumée. Depuis, elle a demandé à son avocat d’organiser un parloir avec Salah Abdeslam, dit-elle pour « avancer, vivre mieux, lui dire ce qu’elle pense et continuer à voir sa fille. »

Pour le moment, elle n’a reçu aucune réponse de l’Elysée. Une réunion est prévue à Paris le 24 mai avec les familles où elle compte bien se rendre. « Mais je n’irai pas en hélico moi, j’irai à mes frais, je me débrouillerai toute seule. »


julien-92 vous n’avez rien compris, le terroriste va bénéficier de l’aide juridique comme n’importe quelle personne sans ressource (un forfait donné à l’avocat , environ 1000 euros je crois) c’est la loi ! rien à voir avec le gouvernement cessez de raconter d-es histoires !

Le 04 Mai 2016 à 22h04

commenteur Mais c’est le cas ! mieux même : le « commis d’office » d’Abdeslam n’en sera pas un, mais un avocat qui officie à titre gracieux… car pour lui c’est l’assurance d’une mise en avant médiatique qui profitera ensuite à son cabinet (de la pub).

Le 03 Mai 2016 à 19h20

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