Rescapé du Bataclan, « preneur d’otages »

Rescapé du Bataclan, ce cheminot en grève en a assez d’être qualifié de « preneur d’otages »

Logo Huffington postLe HuffPost | Par Maxime Bourdier
Publication: 09/06/2016

LOI TRAVAIL – A chaque mouvement social, l’expression fait florès. Patronat, gouvernement et parfois aussi opposition dénoncent les grèves en les qualifiant de « prises d’otages » de la population, ce qui évidemment ne plaît pas aux syndicats. Cela s’est encore vérifié ces dernières semaines, en témoignent les déclarations de Manuel Valls, Myriam El Khomri, Alain Juppé ou encore Pierre Gattaz.

Le patron du Medef s’est particulièrement illustré en qualifiant les militants CGT de « voyous » et même de « terroristes », ce qui lui vaut d’être poursuivi en justice par le syndicat de Philippe Martinez. Une chose est sûre, ces comparaisons n’ont pas lieu d’être pour Bruno Poncet, qui s’en est expliqué sur RMC ce jeudi 9 juin.

Ce cheminot, membre du bureau fédéral du syndicat SUD-Rail, a tenu à dénoncer l’emploi de l’expression « prise d’otages », comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus. Pour cela, il a fait part de son expérience au Bataclan, où il se trouvait le 13 novembre lors de l’attaque jihadiste contre la salle de concert, qui a fait 90 morts.

« J’ai subi l’enfer » dans cette salle, et ce « pendant 1h30 », a-t-il expliqué. « Quand vous entendez ‘preneur d’otages’, moi je sais ce que c’est. C’est quelqu’un qui a une kalachnikov, qui tire sur les autres, qui prend les gens en otage en menaçant pour obtenir quelque chose », a-t-il poursuivi, estimant que cela n’avait « rien à voir avec une grève où vous êtes bondés dans un wagon ».

Des poubelles qui débordent, la SNCF toujours en grève, de nouvelles manifestations anti-loi Travail et bientôt les pilotes : à la veille du coup d’envoi de l’Euro, le gouvernement semblait lui toujours impuissant ce jeudi à éteindre une fronde sociale disparate, même si la CGT promet de ne pas jouer les trouble-fête.
« Je ne suis pas sûr que bloquer les supporteurs soit la meilleure image que l’on puisse donner de la CGT », a ainsi déclaré Philippe Martinez.

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Escroquerie fausse victime des attentats de Paris afin de toucher 20 000 euros

Logo-La-Dépêche.frElle se faisait passer pour une victime des attentats de Paris afin de toucher 20 000 euros

Publié le 08/06/2016
Au lendemain des attentats du 13-Novembre à Paris, une jeune femme de 24 ans s’est présentée au commissariat des Mureaux, dans les Yvelines, prétendant faire partie des victimes des terroristes. Sept mois plus tard, le 13 juin, elle devrait comparaître pour « escroquerie » et « tentative d’escroquerie », a indiqué ce mardi le parquet de Versailles. Fausse victime, elle a en effet menti aux policiers dans le but de toucher 20 000 euros d’indemnités.

Elle est démasquée. Cette jeune mère originaire de Conflans-Saint-Honorine, dans les Yvelines, avait assuré aux enquêteurs avoir été présente dans le bar « Le Carillon », dans le XIe arrondissement de Paris, attaqué par les jihadistes. Elle prétend alors « avoir été soufflée par une explosion » et « gravement blessée à un bras ». Pour appuyer ses propos, elle porte même un bras en écharpe et fournit des certificats médicaux montrant qu’elle doit subir une greffe de peau. Elle explique aussi qu’elle a perdu ce soir-là son téléphone, sa carte bleue et des effets personnels.

Des incohérences dans son récit

Mais les policiers se rendent compte rapidement que son discours ne tient pas la route. En effet, le bar « Le Carillon » a été attaqué au fusil d’assaut, et non à l’explosif. Le médecin à l’origine de son certificat médical est alors contacté par les enquêteurs. Celui-ci révèle ne l’avoir jamais reçue. Le nom de la jeune femme ne figure d’ailleurs sur aucune liste des victimes admises à l’hôpital le soir du 13-Novembre. Enfin, la photo de « son » bras blessé a été retrouvée sur internet : il ne s’agit en réalité pas du sien !

Jusqu’à 5 ans de prison

Placée en garde à vue en février dernier, la jeune femme a avoué avoir menti. Elle sera jugée ce lundi devant le tribunal correctionnel de Versailles. Elle encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende. Elle est également convoquée le 21 novembre pour exercice illégal de la pharmacie.

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