13-Novembre : 17 victimes vont porter plainte contre l’État

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Yohan Blavignat
le 12/07/2016

13-Novembre : 17 victimes vont porter plainte contre l’État

L’avocate des victimes des attentats de Paris et Saint-Denis dénonce de « graves dysfonctionnements » des services de l’État. Elle pointe notamment les renseignements français, face à la menace terroriste.

Un recours contre l’État devant le tribunal administratif de Paris

Cela fait près de huit mois après les attentats du 13-Novembre qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis. Plusieurs victimes de ces attaques ont annoncé leur intention de déposer un recours contre l’État devant le tribunal administratif de Paris. Ces dix-sept personnes estiment que de « très graves dysfonctionnements » de différents services sont à déplorer. Cette annonce est intervenue alors que la commission d’enquête parlementaire sur le terrorisme remettait son rapport au président de l’Assemblée nationale. L’avocate Me Samia Maktouf, mandatée par les 17 victimes, a estimé que ce rapport mettait en évidence la responsabilité de l’État. Il implique plus particulièrement celle des services de renseignement.

« La mort de leurs proches n’est pas une fatalité »

Samia Maktouf, avocate des 17 victimes
Le recours, qui sera déposé mercredi, vise les « dysfonctionnements révélés par le rapport de la commission d’enquête parlementaire » sur les attentats de 2015. Le recours mentionne en particulier le suivi des personnes visées dans des enquêtes antiterroristes. Jointe par Le Figaro, l’avocate cite notamment le cas de Samy Amimour, assaillant du Bataclan, qui avait pu partir en Syrie en 2013 après avoir violé son contrôle judiciaire.

Samy Amimour

Il était privé de son passeport. Alors qu’il était visé par une interdiction de sortie du territoire, il avait prétexté la perte de papiers d’identité. Il avait demandé en préfecture un nouveau document d’identité, selon la commission parlementaire. Pour l’avocate, les autorités judiciaires « auraient dû tirer la sonnette d’alarme dès qu’Amimour a échappé à son contrôle judiciaire ». « Il y a des défaillances, et l’État ne peut pas continuer à jouir d’une impunité totale », poursuit-elle.

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