Les troubles psychiques des migrants : « Je me dis que si je meurs ce sera pareil »

Les troubles psychiques des migrants : « Je me dis que si je meurs ce sera pareil »
19 juin 2018
Les plus fragiles sont les mineurs non accompagnés, soulignent Médecins du Monde et le Centre Primo Levi, qui dénoncent « l’urgence » oubliée de la santé mentale des réfugiés.

« Il fait froid, je dors debout, je n’ai pas d’avenir, ma vie n’a pas de sens. Je ne sais pas pourquoi je suis là, pour quoi je vis, je me dis que si je meurs ce sera pareil. »

…/…

« Troubles psychiques graves »

« Les violences multiples qui ont causé leur départ, les ruptures souvent brutales que cela a occasionnées et le parcours d’exil lui-même semé de violences et de pertes peuvent générer des troubles psychiques graves », soulignent notamment les organisations. Omar Guerrero, psychologue clinicien au Centre Primo Levi, témoigne au sujet d’une femme qui était alors atteinte de graves troubles de la mémoire :

« La première fois qu’elle m’a parlé de ses enfants, elle m’a dit le prénom du premier, puis du deuxième. Mais au troisième, elle s’est arrêtée, incapable de s’en souvenir. Comme ça ne lui revenait pas, je l’ai rassurée et lui ai demandé le prénom du suivant. Même blanc. Celui du cinquième, en revanche, lui est venu tout de suite. Elle a fondu en larmes. »

Il poursuit : « Quelques semaines et quelques consultations plus tard, je me suis aperçu que les deux enfants dont Madame B. avait oublié les prénoms étaient précisément ceux qui avaient été témoins des violences qu’elle avait subies, cinq ans auparavant. Ça n’était donc pas ce qu’on appelle un ‘trou de mémoire’, mais au contraire une trace de son inconscient. »

Pour lire l’article, cliquez sur le logo de l’Obs

20 juin – Journée mondiale des réfugiés – Un village d’argile

Dans un monde où chaque jour la violence force des milliers de familles à fuir leur foyer pour survivre, c’est le moment pour la communauté internationale de se montrer solidaire avec les réfugiés.

#AvecLesRéfugiés

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a donc lancé en juin 2016, la pétition #AvecLesRéfugiés afin d’envoyer un message clair aux gouvernements afin qu’ils coopèrent pour améliorer les conditions de vie des réfugiés.


La pétition demande aux gouvernements d’assurer que :
chaque enfant réfugié soit scolarisé ;
chaque famille réfugiée puisse vivre en lieu sûr ;
chaque réfugié puisse travailler ou acquérir de nouvelles compétences afin de contribuer à sa communauté.
En cette Journée mondiale des réfugiés, nous rendons hommage à la force, au courage et à la persévérance de millions de réfugiés. C’est aussi l’occasion pour le grand public de montrer son soutien aux familles déracinées.


Nous avons réalisé un village d’argile avec les personnes réfugiées abritées par l’association Aurore au cours d’un atelier en cinq séances et une trentaine de participants.