Livre – Vaincre l’épuisement professionnel

Date de parution : 22/03/2007
Editeur : Robert Laffont
Collection : Réponses
ISBN : 978-2-221-10831-4
EAN : 9782221108314
Présentation : Broché
Nb. de pages : 251 pages
Poids : 0.39 Kg
Dimensions : 15,0 cm × 24,0 cm × 2,0 cm


Vous vous sentez démotivé dans votre travail ?
Stressé ?
Vous doutez de vos compétences ?
Vous avez le sentiment d’être traité injustement et de perdre tout contrôle sur votre environnement au travail ?
Peut-être, sans le savoir, êtes-vous au bord de l’épuisement professionnel, syndrome psychologique mieux connu outre-Atlantique sous le nom de burn out. Tous les métiers sont concernés: managers, infirmiers, médecins, enseignants, travailleurs sociaux, policiers… avec pour conséquences des arrêts de travail récurrents, de l’absentéisme, et même des maladies psychosomatiques et des dépressions. Comment reconnaître et enrayer le burn out quand il survient? Peut-on le prévenir? Pour Suzanne Peters et le docteur Patrick Mesters, il n’a rien d’irréversible. Individuellement – grâce aux spécialistes de la souffrance au travail, médecins, psychiatres ou coachs -, il est possible d’en guérir et de retrouver un sens à sa vie professionnelle. Quant aux entreprises, si elles veulent éviter de voir sombrer leurs salariés dans cette spirale infernale, il leur faut reconsidérer d’urgence leur organisation et passer d’une intelligence individuelle à une intelligence collective du travail. Sur un sujet qu’il est devenu impossible d’ignorer, voici le livre essentiel.


Suzanne Peters est coach, consultante et .formatrice. Master certified coach de l’International Coach Federation, la plus importante fédération professionnelle mondiale, elle a une solide expérience de l’entreprise, où elle a exercé pendant quinze ans des fonctions de direction. Patrick Mesters est neuropsychiatre, consultant en entreprise, membre de l’International Coach Federation et directeur de l’Institut européen d’intervention et de recherche sur le burn out.


Fatigue chronique, perte de motivation et d’efficacité au travail, sentiment d’être débordé,
auto dévalorisation, irritabilité et manque de concentration croissants… Le burnout, ou épuisement professionnel, survient quand on a l’impression de perdre le contrôle de son environnement
professionnel, d’être traité injustement et de perdre tout soutien. Ce syndrome psychologique lié à l’environnement et non à la personne est aujourd’hui en pleine expansion et concerne tous les milieux
professionnels. Actuellement, 25 % des personnes qui travaillent seraient en burnout moyen, traversant une période de mal-être, de baisse de rendement et de frustration. Environ 4 à 7 % sont en burnout complet avec comme conséquences arrêts maladie, absentéisme et dépression. Et l’on estime à 16 % les personnes en risque de burnout
… Patrick Mesters, psychiatre, et Suzanne Peters, coach d’entreprise, ont composé cet ouvrage à quatre mains pour nous aider à comprendre ce phénomène, savoir le détecter et
l’enrayer grâce notamment aux spécialistes de la souffrance dans le travail, les psychiatres, psychothérapeutes ou coaches
… Au travers de nombreux témoignages, ils montrent qu’il est possible à l’individu de surmonter cette descente aux enfers et même de rebondir !
Cependant, c’est aussi à la société et l’entreprise de faire face à leurs responsabilités dans un
monde en mutation : les auteurs appellent ainsi à la mise en place d’un réseau social professionnel et privé qui permette de gérer un stress croissant et de résister aux nouvelles
formes d’insécurité liée à la mondialisation de l’économie.

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Les mêmes problèmes il y a plus de 20 ans… La cause serait-elle struturelle ?

En 1995, Erik Blondin, gardien de la paix, décrit son quotidien… Son témoignage semble pourtant toujours contemporain…
Par Marie-Dominique Arrighi
8 novembre 1995
Journal d’un policier sous Vigipirate
Gardien de la paix dans le XIVe arrondissement à Paris, Erik Blondin a 39 ans. Entré dans la police en 1983, il a travaillé dans de nombreux services : 1er district, Bac (brigade anticriminalité) de jour comme de nuit. Et même CGE (compagnie de gardes de l’Elysée), à « jouer les plantes vertes » : une sanction pour avoir dénoncé des propos racistes ou certaines attitudes équivoques avec des prostituées.
Représentant syndical, il vient de fonder le SPN (Syndicat de la police nationale), jugé encore non représentatif par le ministère de l’Intérieur. En octobre 1995, Erik Blondin a tenu un journal de bord. Malaise révélateur de l’état d’esprit des flics de base, peu avant le grand meeting policier prévu au palais des Congrès, le 23 novembre.

«Il est 3h50. La sonnerie du réveil retentit. D’un geste nerveux, je la stoppe. Je ne voudrais pas réveiller ma petite famille. J’ai quarante minutes pour avaler mon petit déjeuner et me préparer. Ensuite, mon véhicule m’emmène jusqu’à la gare de Rambouillet pour prendre le train de 4h55. Une heure pour parcourir les cinquante kilomètres qui me séparent de la gare Montparnasse. Je me dis qu’en habitant Paris ou sa très proche banlieue, je pourrais dormir une heure de plus. Mais les loyers sont si chers, et nous avons déjà tant de difficultés à boucler les fins de mois. Vivement la mutation en province !

…/…

« Comment terminer cet état des lieux sans évoquer un dernier effet pervers de Vigipirate ? Il faudrait des instructions et une « formation pédagogique adaptée pour que l’action sur le terrain serve la lutte antiterroriste sans générer d’autres problèmes. Ainsi, des contrôles répétés, qui ne sont motivés par aucune infraction ni élément suspect, sont effectués sur des personnes connues. L’interpellé se sent harcelé et se révolte contre les forces de l’ordre qui, en toute bonne foi, interprètent son comportement comme du racisme anti-flic. Les antagonismes sont exacerbés, les incidents se multiplient, les drames surviennent. De part et d’autre.

Ce qui m’inquiète aussi, ce sont les policiers auxiliaires, de plus en plus nombreux, à qui l’on confie des tâches réservées aux policiers nationaux. Les polices municipales qui gagnent du terrain, les sociétés privées qui petit à petit viennent occuper le créneau qui doit rester celui de la police d’Etat, dans les cités par exemple. Il y a aussi la « police de la RATP ». Tout cela est inquiétant. Il y a aussi les Bac qui sont remises en tenue, surtout pour être vues du public et non dans un esprit d’efficacité. Il y a l’affaire de Belleville, les propos de Skyrock, les paroles du groupe de rap Ministère amer… Et puis certains de nos officiers, qui sembleraient avoir pour mission prioritaire de nous inspirer la crainte qui, elle-même, doit engendrer l’obéissance aveugle, la soumission totale et muette. Cela m’inquiète. »

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