Boris Cyrulnik sur le burn-out

Dans cette vidéo de 3 minutes de Femmeactuelle.fr, Boris Cyrulnik regrette que les conditions psychosociales actuelles ne permettent pas le plein épanouissement humain et qu’elles aient presque fait disparaître ce qui fait le lien social (les fêtes traditionnelles, l’affection qui naît dans des relations intimes notamment). Ce qu’on appelle burn-out apparaît alors comme une caractéristique de notre manière de vivre ensemble socialement aujourd’hui.

Quand on sur-investit la réussite sociale à travers la réussite professionnelle, on désinvestit tout ce qui fait la condition humaine. Par ailleurs, la violence psychologique engendre un état d’alerte constante qui finit par user l’organisme.

Notre tranquillisant naturel n’est pas chimique, notre tranquillisant naturel, c’est se sentir en confiance !

Boris Cyrulnik
On comprend alors encore plus l’importance de la promotion de la non violence et de la solidarité à tous les niveaux et dès le plus jeune âge. Notre rôle ne serait-il pas alors d’élever des enfants qui rendraient la société moins violente et compétitive (plutôt que les endurcir pour s’adapter dans une société qui nie les besoins fondamentaux des êtres humains) ?

Souffrances policières… les mal-aimés de la République

10.03.2017
Attentats, Euro 2016, Cop 21, manifestations contre la loi travail, état d’urgence, affaire Théo, les policiers expriment leur ras-le-bol. Reportage de Florence Sturm au Courbat, en Indre-et-Loire, un établissement qui accueille les policiers souffrant d’addictions ou de dépression.
Depuis des mois, les syndicats de police expriment régulièrement l’épuisement et le ras-le-bol des troupes. Ils ne sont plus les seuls à le faire publiquement puisqu’un collectif de policiers en colère, qui s’est structuré après l’attaque de Viry-Châtillon est à nouveau descendu dans la rue pour manifester en janvier 2017, sur fond de débat parlementaire sur la légitime défense.

Des policiers qui dénoncent des conditions de travail de plus en plus difficiles, et qui se retrouvent par ailleurs montrés du doigt, pour les contrôles au faciès ou les violences. L’affaire Théo est encore dans toutes les mémoires…

Des policiers qui craquent parfois… Ils sont 45 à avoir mis fin à leurs jours en 2015. En l’espace d’une décennie, de 2004 à 2014, 478 policiers se sont volontairement donné la mort.

Il existe en France un centre spécialisé -créé en 1953 par des CRS mais indépendant du Ministère de l’Intérieur – qui prend en charge les policiers en souffrance. Il accueille quelque 300 personnes chaque année.

Le Courbat se situe en Indre-et-Loire, pas loin de Tours et Chenonceau et les policiers y sont suivis principalement pour des problèmes d’addiction et de burn-out.
Le Courbat accueille essentiellement des membres des forces de l’ordre, policiers, gendarmes, pompiers, surveillants pénitentiaires mais l’établissement, financé par l’Assurance maladie, est également ouvert aux patients civils résidant dans la région.

Témoignage de Christophe, 46 ans, ancien enseignant. Dans l’atelier de création, il a reproduit « la Femme au miroir » de Miro.

Pour aller sur l’article, cliquez sur cette image