Mercredi 18 octobre 2017 – La police… sur le fil

La police… sur le fil
Société de Claire Tesson
Durée : 1h05mn / Interdit aux moins de 10 ans
Pays de production : France


Résumé

Cinq policiers de terrain se livrent, sans tabou ni autocensure, sur la violence de leur quotidien. Ils racontent comment une course-poursuite provoque une bagarre, comment une simple manifestation se transforme en véritable champ de bataille, ou bien comment, parfois, une banale intervention de police se termine en tragédie. Mus par un idéal, ces policiers sont soumis à la fatigue, à la pression du chiffre, à un rythme de travail décuplé avec l’État d’urgence, mais aussi à des relations de plus en plus tendues avec certains civils.

Si vous avez manqué le début

Pression du chiffre, Etat d’urgence, interventions tragiques : cinq policiers de terrain se livrent, sans tabou ni autocensure, sur leur quotidien.

Après le burn-out et le bore-out, voici le brown-out

Après le burn-out et le bore-out, voici le brown-out
13.10.2016
Par Nicolas Santolaria
Cette nouvelle pathologie touche le salarié laminé par l’absurdité quotidienne des tâches à accomplir.
Reconnaissons au moins ce mérite au monde du travail : il produit des pathologies professionnelles sans cesse renouvelées, résultant du caractère protéiforme des tortures qui sont infligées au salarié. Cousin éloigné de l’antique bûcher, le burn-out, cette « consumation » par excès d’investissement, est désormais entré dans le langage courant. Le mail professionnel reçu à 1 heure du matin – et auquel on se sent obligé de répondre – participe de cette dynamique crématoire qui finira par transformer l’employé trop zélé en petit tas de cendres fumantes.
Si, en revanche, votre entreprise ne vous donne rien à faire, vous risquez alors d’être aspiré dans un tourbillon de vacuité que l’on nomme le bore-out. Nous ne sommes pas loin, dans ce cas, d’une forme de réinterprétation des oubliettes médiévales, où l’on tentait vainement de tromper l’ennui en jouant au morpion avec les os de ses prédécesseurs.

Baisse de courant psychique

A côté de ces deux formes chatoyantes de négation de l’individu, par le feu de l’hyperactivité et par le rien, il faut en ajouter une troisième, qui émerge aujourd’hui telle une nouvelle évidence. Son nom ? Le brown-out. Cette baisse de courant psychique peut être envisagée comme une sorte de dévitalisation provoquée par l’absurdité quotidienne des tâches à accomplir.
Au cœur de cette forme réactualisée d’écartèlement psychique, la perspective d’un salaire régulier finit par entrer en opposition avec le caractère rebutant des missions qui vous sont confiées. Mettre la pression sur les échelons inférieurs comme si vous étiez un garde-chiourme du bagne de Cayenne, travailler pour un client dont vous savez pertinemment que l’action produit un effet néfaste sur la marche du monde, se prosterner devant les chiffres et favoriser ainsi l’avancée de cette froide logique statistique devenue étalon existentiel : les occasions de participer à l’édification d’un monde qu’on exècre sont légion en entreprise.

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