Alain Brunet, le psy qui répare les mémoires après les attentats

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LE MONDE SCIENCE ET TECHNO
06.06.2016
Par Sandrine Cabut

Sa distraction, dit-il, est légendaire. « J’ai tout oublié, sauf mes enfants, mais cela pourrait arriver », sourit Alain Brunet. Distrait peut-être, mais incontestablement brillant. A 52 ans, ce psychologue clinicien et chercheur québécois est devenu l’un des grands spécialistes des états de stress post-traumatique (ESPT), pour lesquels il a mis au point un traitement étonnant. Son principe : associer une psychothérapie brève avec réactivation du souvenir traumatique et du propranolol, un médicament qui diminue l’intensité des émotions associées à un souvenir.

Les médias français ont découvert la « méthode Brunet » mi-avril, quand le chercheur de l’université McGill de Montréal est venu dans la capitale présenter le projet « Paris MEM », une étude qui va tester cette stratégie chez des centaines d’individus souffrant d’ESPT, principalement dans les suites des attentats du 13 novembre 2015.

« Une riposte au terrorisme »

L’état de stress post-traumatique est un trouble de la mémoire émotionnelle », justifie Alain Brunet. D’où l’idée d’apaiser cette mémoire trop vive, cause de tous les maux dans l’ESPT : flash-back, cauchemars… En pratique, le patient prend un comprimé de propranolol avant chaque session de psychothérapie. La première fois, il écrit le récit de son trauma. Il va le lire à l’intervenant à chacune des six séances. En fin de traitement, le ressenti lié au texte doit avoir perdu de son intensité.
L’ampleur de l’étude parisienne – qui vise 400 participants – est inédite ; l’enthousiasme et la fébrilité du professeur…

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Film – Rambo : Le Dévastateur – 1983

Film – Rambo
John Rambo est un héros de la Guerre du Vietnam errant de ville en ville à la recherche de ses anciens compagnons d’armes.
Alors qu’il s’apprête à traverser une petite ville pour s’y restaurer, le Shérif Will Teasle l’arrête pour vagabondage. Emprisonné et maltraité par des policiers abusifs, Rambo devient fou furieux et s’enfuit dans les bois après avoir blessé de nombreux agents.

  • Titre original : First Blood
  • Titre français : Rambo
  • Titre québécois : Rambo : Le Dévastateur
  • Réalisation : Ted Kotcheff
  • Scénario : David Kozoll, William Sackheim, Sylvester Stallone, d’après le roman Rambo de David Morrell
  • Drapeau de la France France :
  • Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en salles en France et classé R aux États-Unis
  • Sylvester Stallone (VF : Alain Dorval) : John Rambo
  • Richard Crenna (VF : Gabriel Cattand) : Colonel Samuel Trautman
  • Brian Dennehy (VF : Marc de Georgi) : Shérif Will Teasle

    Qu’est-ce que le l’état de syndrome post-traumatique
    Le syndrome de répétition se décline souvent sous forme de “souvenir forcé”, d’idées
    obsédantes, d’un besoin de parler de l’événement ou d’y revenir souvent. Certains patients expriment le besoin d’assister à des spectacles violents pour canaliser cette énergie (le film
    Rambo offre un bon exemple d’ESPT).

    Les symptômes physiques ne sont pas spécifiques : fatigue confinant à l’asthénie (y compris sexuelle), anxiété diffuse, réactions émotionnelles exagérées et, bien sûr, état dépressif.
    De nombreuses publications ont insisté sur la fréquence des affections somatiques découvertes dans les suites de traumatismes violents (hypertension artérielle, ulcère gastrique, asthme, etc.).
    Cette non-spécificité se retrouve sur le plan comportemental, en particulier au niveau des évitements phobiques, qu’il s’agisse de la scène initiale ou des lieux la rappelant. Toute la panoplie des troubles des conduites a été observée : crises de larmes, conduites auto ou hétéro-agressives, fugues, troubles du contrôle des impulsions, alcoolisme, délinquance.
    On peut ainsi distinguer les réactions aiguës de stress, qui se produiront dans les heures et les jours suivant le traumatisme, des états de stress post-traumatique proprement dits. Le DSM IV l’a bien compris, séparant nettement les deux états.
    La clinique des ESPT s’observe des semaines ou des mois après l’agression : l’état de choc qui suit l’événement ne constitue pas l’ESPT !