La musique a rendu hommage aux victimes des attentats

Comment la musique a rendu hommage aux victimes des attentats en 2016
Publié le 31/12/2016
Correspondance, Brice MICLET
Touché de plein fouet lors des attentats du 13 novembre 2015, le monde de la musique n’a eu de cesse de rendre hommage aux victimes des différentes attaques au cours de l’année 2016.
…/…

Le retour des Eagles of Death Metal

Dès le 10 janvier Johnny Hallyday se produit place de la République à Paris. Il y chante notamment un titre écrit par Jeanne Cherhal, Un dimanche de janvier, en hommage aux victimes des attentats de l’année passée : « Des millions de regards. Et de larmes à peine essuyées. Des millions de pas sur les boulevards. Un dimanche de janvier. »
Un mois plus tard, le groupe Eagles Of Death Metal, qui se produisait au Bataclan lors de la tuerie, revient en concert à Paris, à l’Olympia. Une soirée émouvante, véritable contraste entre le besoin de se recueillir et celui de continuer à vivre la musique. Certains psychologues expliqueront que ce concert arrivait un peu tôt pour les victimes ayant survécu. Mais beaucoup d’entre elles étaient présentes, certaines ayant même tenu à remettre les habits qu’elles portaient le 13 novembre.

Julien Clerc à Nice

Toute l’année, des morceaux faisant allusion aux attentats sortent. Le jour et l’heure de Patricia Kaas, Hyper Casher et J’ai embrassé un flic de Renaud, Le bruit de ma ville de Nekfeu, Un automne à Paris de Louane et Ibrahim Maalouf… Certains très réussis d’ailleurs.
Mais la France n’en a pas fini avec les attentats. À Nice, le 14 juillet, un camion fonce sur la foule venue admirer le feu d’artifice sur la Promenade des Anglais, faisant 86 morts et 650 blessés. Spontanément, une centaine d’artistes azuréens se réunissent pour composer une compilation de cent titres en hommages aux victimes. La cérémonie commémorative organisée le 13 octobre verra Julien Clerc se produire entre le discours du président François Hollande et celui des familles de victimes.

D’autres artistes s’empressent de composer des titres pour exprimer leur ressenti : Cali dans On ne se lâchera pas la main, Pete Doherty dans Hell To Pay At The Gates Of Heaven, Slimane dans Le vide, Zazie dans I Love You All…

Pour lire l’article, cliquez sur le logo de Ouest-France

Un survivant du Bataclan au chanteur des Eagles of Death Metal : « Ta bêtise est dangereuse »

Un survivant du Bataclan au chanteur des Eagles of Death Metal : « Ta bêtise est dangereuse »
media_xll_8692190

Ismaël El Iraki, un réalisateur marocain installé à Paris, était au Bataclan le 13 novembre 2015 pour assister au concert des Eagles of Death Metal. © Facebook.

Christophe Da Silva
25/05/16 – 15h09  Source: Huffington Pos

Ismaël El Iraki, un réalisateur marocain installé à Paris, était au Bataclan le 13 novembre 2015. À chaud, il a écrit en anglais une lettre adressée à Jesse Hugues, le chanteur des Eagles of Death Metal. Ce dernier avait dérapé sur les musulmans dans une interview accordée à Taki’s Magazine. Voici une traduction partielle de sa lettre faite par le Huffington Post. « T’as maintenant prouvé que ta bêtise pouvait être dangereuse », tacle sans détour Ismaël El Iraki.

Dear Jesse,
Je viens de finir de lire ta peu ragoûtante interview pour Taki et pour te dire la vérité, mon cœur en saigne. J’en avais repoussé la lecture en me disant : bah, ça peut pas être pire que les précédentes. On est habitués. Ben si, c’est pire. Et il est hors de question qu’on s’habitue à ça.

J’aime ton son, surtout en concert (des shows si marrants et déchaînés), et man, j’aurais jamais cru que tu deviendrais un de ces marchands de peur. Un Fox News, un Trump, un de ceux-là. Tu semblais toujours un « maverick », un rebelle : on sait maintenant que tu l’étais pas. Nous (et j’entends par là les mavericks, les rebelles, bref ton public rock) t’avons toujours aimé et défendu parce qu’on voyait en toi un connard sympathique et un peu crétin, comme un des Trois Stooges ou le loup de Tex Avery. T’as maintenant prouvé que ta bêtise pouvait être dangereuse.

Tes propos m’ont rouvert une sale plaie. Mec, tu accuses les videurs du Bataclan d’avoir été dans le coup juste parce que certains sont musulmans. Tu affirmes qu’ils prévenaient les autres Arabes de ce qui allait se passer. Si tu vas sur ce lien, tu verras une photo qu’on ne publiera pas ici, une photo prise le 13 novembre au Bataclan, entre la première partie et ton show avec plein de visages différents et sur laquelle ma tronche est au premier plan. Comme tu peux le voir, il se trouve que j’ai une bonne tête d’Arabe, tu peux pas me rater. J’ai une grosse beubar noire et frisée et la couleur de peau qui va avec. Il se trouve aussi que je vis et respire rock n’ roll. C’est, mis à part l’amour de mon épouse, la chose la plus importante de ma vie. Donc of course, cette presque chaude nuit de novembre, j’étais dans la fosse au Bataclan. J’allais pas rater un concert d’EODM, et c’était même que le premier de huit concerts rock que j’avais de prévus cette semaine là.

Pour lire l’article, cliquez sur l’image