attentats 13 novembre ont changé la psychologie en France
11 novembre 2016
Par Anna Moreau
Avec les attentats du 13 novembre 2015, le terme « stress post-traumatique » est devenu récurrent dans les discussions, dans les médias. Le soir des attentats, de nombreux psychologues étaient sollicités pour minimiser les effets de ce traumatisme chez les victimes. Et, des mois plus tard, certaines personnes en souffrent encore. S’il y a sans conteste un avant et un après-13 novembre pour les victimes et la société française, il en est de même pour la psychologie en France. Entretien avec Marion Fareng, psychologue à l’Institut de victimologie, et Francis Eustache, neuropsychologue impliqué dans le programme de recherche « 13 novembre ».
Une enquête pour évaluer les séquelles traumatiques du 13 novembre
séquelles traumatiques du 13 novembre
Lancée en juillet dernier par l’organisme Santé publique France, l’enquête épidémiologique pour évaluer l’impact traumatique des attentats du 13 novembre va prendre fin le 28 octobre prochain…
17.10.2016
Par H.S.
Évaluer les conséquences psycho traumatiques des attentats de Paris et Saint-Denis du 13 novembre 2015, voilà l’objectif d’une étude (« ESPA 13 novembre ») lancée le 7 juillet dernier par l’organisme Santé publique France, en partenariat avec l’université Paris 13. Depuis trois mois, près huit cents personnes ont participé à cette enquête directement inspirée des travaux menés au lendemain des attentats de janvier à Paris.
Un accompagnement des victimes
Jusqu’au 28 octobre, « sur la base du volontariat, les personnes concernées de plus de 16 ans pourront participer à cette enquête, en renseignant un questionnaire en ligne portant sur leur exposition aux événements, le retentissement sur leur quotidien et l’impact psychologique des événements, leur recours aux soins et l’accompagnement reçu » précise l’organisme. Blessés, proches de victimes, témoins, professionnels de secours, policiers, salariés des services de la ville de Paris directement impliqués sont concernés par l’enquête.
« Actuellement 500 professionnels et 300 civils environ ont répondu à nos questions. Pour participer, il suffit d’aller sur le site, de s’assurer que vous êtes concernés puis vous recevez un code numérique par téléphone pour intégrer la plateforme en ligne. Toutes les données sont protégées et anonymes », tient à préciser le docteur Philippe Pirard, coordinateur de l’étude à Santé publique France. Les données permettront non seulement d’évaluer l’impact épidémiologique du traumatisme mais ont aussi pour objectif d’évaluer la prise en charge des victimes des attentats.