Arte – 13 novembre, la vie d’après

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Le quotidien de ceux qui vivent ou travaillent à proximité des lieux touchés par les attentats du 13 novembre 2015 avec, en fil rouge, les milliers de témoignages déposés par des anonymes. Un hommage documentaire plein de délicatesse. 

Ils vivent ou travaillent dans les quartiers parisiens attaqués le 13 novembre 2015 par les commandos de Daech, à quelques mètres du Bataclan, du bar du Carillon ou de la brasserie La Bonne Bière, des restaurants Le Petit Cambodge et La Belle Équipe. Comment continuer à vivre lorsqu’on a côtoyé l’horreur ? Comment surmonter la douleur ? Comment faire face à la routine du quotidien et croire encore dans l’avenir ? Parallèlement, pour la première fois dans l’histoire de Paris, les hommages déposés dans les rues ont été collectés, archivés puis numérisés par les archives de la Ville, soit près de huit mille pièces, rendues publiques pour la première fois en septembre 2016. Le documentaire suit ce patient travail d’archivage, donnant aussi à entendre et à voir cet immense témoignage collectif.

Mosaïque

13 novembre, la vie d’après est une plongée dans le quotidien de dix Parisiens des 10e et 11e arrondissements, issus de cultures, de milieux sociaux et de générations différents. Âgés de 16 à 74 ans, ils sont boulanger, chanteuse, chômeur, prof, restauratrice, concierge, infirmière, retraité, commerçante, lycéenne. À travers des récits particulièrement forts, ils confient et racontent l’après, la tristesse, la peur, mais aussi l’émotion collective, la naissance d’une solidarité, le combat personnel, l’attachement à leur quartier et la vision d’un pays… Le film choral d’Oliver Lemaire dresse avec sensibilité un portrait en mosaïque du Paris d’aujourd’hui et de ses habitants, hommage à une ville blessée, mais toujours vibrante.

13 novembre, la vie après : le témoignage d’une mère

logo-marie-claire13 novembre, la vie après : le témoignage d’une mère
02/11/2016
Nadine Ribet-Reinhart est la maman de Valentin, 26 ans, tombé sous les balles des terroristes le 13 novembre 2015. Médecin, mère de trois enfants, elle raconte la vie après le 13 novembre, entre le quotidien qui doit suivre son cours et la vie de mère de victime engagée qui s’investit pour qu’on se souvienne de tous ces jeunes disparus.
Valentin était avocat depuis un an et on lui prédisait un bel avenir avec sa fiancée Eva qui partageait sa vie depuis six ans. Ce soir-là, ils étaient au bataclan, venus assister au concert des Eagles of Death Metal. Pour vibrer un peu plus, comme des jeunes fans de musique, ils s’étaient placés dans la fosse. 45 minutes après le début du concert, les terroristes sont entrés et tout a basculé.

Il y a eu une fusillade au Bataclan, Valentin et sa fiancée y sont.

…/…

Je suis une maman du Bataclan.

Cette phrase est, comme Nadine Ribet-Reinhart le dit, un élément de langage qu’elle s’est créé pour mettre des mots sur ce qui lui est arrivé, sur son nouveau statut, sa nouvelle vie. Mais elle insiste sur un point : « Je suis une maman du Bataclan, comme il y a des papas du Bataclan, des fiancées du Bataclan, des enfants du Bataclan. » avant de poursuivre : « Il n’y a pas que le Bataclan bien sûr, il y a les terrasses, le stade de France, et tout ce qui a suivi : Bruxelles, Nice, Saint-Etienne-du-Rouvray et les deux policiers à Magnanville. »
Elle tient à préciser une chose qui lui semble essentielle :

On n’est pas le centre du monde, mais c’est quelque chose d’incroyable.

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