Sa fille Lola a perdu la vie au Bataclan : le témoignage d’un père inconsolable

Sa fille Lola a perdu la vie au Bataclan : le témoignage d’un père inconsolable
3 septembre 2016
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Dans « L’indicible de A à Z », Georges Salines raconte Lola, sa fille morte au Bataclan le 13 novembre. Extraits tendres et solaires.

« Tu aimais les livres, le cinéma, dessiner, voyager, le rock, danser, les enfants, Billy le Chat, la tarte au citron, la bière belge, prendre un brunch au Bouillon Belge, chanter en jouant du ukulélé, le roller derby, tes amis, ta maman, ton papa, tes frères, ton copain, tes copines, faire des bises, faire l’amour. Tu aimais la vie. Et tous ceux qui te connaissaient t’aimaient. »

Et Georges Salines, qui écrit ces lignes sous le mot « Aimer », aime sa fille pour toujours. Même si Lola est morte à presque 29 ans sous les balles des terroristes le 13-Novembre dernier au Bataclan. Il publie « L’Indicible de A à Z »* : l’abécédaire tendre et jamais larmoyant d’un père évoquant la famille et les amis de Lola, sa quête de vérité et sa soif de justice, les jours d’après. Georges Salines déroule l’alphabet au petit bonheur, entre souvenirs, état des lieux et manières de rester debout.

On pleure et on sourit avec ce pince-sans-rire poignant, jamais dupe de rien et surtout pas du cirque médiatique. Ce haut fonctionnaire de la santé publique vous dira peut-être quelque chose : chauve avec un petit bouc blanc, portant beau et parlant bien, ce marathonien est souvent interviewé en tant que président de l’association de victimes 13 Novembre : fraternité et vérité. ELLE vous dévoile en exclusivité quelques extraits de son livre, mais il faut le lire en entier : Georges Salines a la dignité communicative. Lola repose peut-être dans la 62e division du Père-Lachaise mais, grâce à son père inconsolable et magnifique, on entend à nouveau son rire au loin.

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Livre – Antoine Leiris – Survivre au Bataclan

9782213701295FSVous n’aurez pas ma haine
Antoine Leiris


Survivre au Bataclan
Jacques Lanctôt
Samedi, 6 août 2016
Je vous préviens, ce livre va vous bouleverser, vous faire pleurer à chaudes larmes. C’est le récit d’une mort non annoncée, d’une rupture radicale, d’un départ injuste, d’une séparation qui fait mal dans toutes les parties du corps.
L’auteur, Antoine Leiris, a perdu sa femme dans l’attentat terroriste du Bataclan à Paris, le 13 novembre 2015. Pendant qu’il était à la maison et gardait leur petit Melvil, âgé de dix-sept mois, sa femme a été tuée lâchement. « D’une rafale de ­mitraillette, ils ont dispersé ­notre puzzle. »

Logo Journal de MontrealDésormais veuf, le mari, le père de famille condamné par les terroristes à élever son enfant seul, à qui il ne peut même pas expliquer les circonstances dans lesquelles sa mère a été tuée, raconte sobrement, sans grandiloquence, sans appel à la vengeance, le drame qu’il a vécu.

Triste message

Cette nouvelle terrible, il l’a apprise par hasard, à la suite d’un message laissé par un ami sur sa boîte vocale. Inquiet en raison de la teneur du message, Antoine allume le téléviseur et apprend qu’un attentat a eu lieu au Bataclan où sa femme Hélène se trouve. «Je ne vois plus, mais je sens une décharge électrique qui me traverse le corps. J’ai envie de courir, de voler une voiture, d’aller la chercher.» Mais il ne peut pas car son enfant dort, dans l’autre pièce. Hélène ne répond pas aux appels que lui fait son mari, dix fois, cent fois. Puis un membre de la famille viendra prendre la relève et il pourra partir à la recherche de l’amour de sa vie. D’hôpital en hôpital, il questionne: personne ne sait. La longue attente commence, jusqu’à ce que maman revienne, doit-il dire à son enfant pour l’endormir. Jusqu’à ce qu’il apprenne qu’il n’y aura pas de retour.

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