Une semaine de parenthèse pour les enfants de la guerre avec l’art-thérapie

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15/06/2018

Seine-et-Marne : une thérapie pour cicatriser les blessures de guerre
À Jablines en Seine-et-Marne, une initiative a été lancée pour tenter de cicatriser les blessures de guerre de 24 enfants irakiens accueillis sur une base de loisirs. Pendant une semaine, ils vont essayer de retrouver un peu de sérénité.
En Irak, sous le joug de l’État islamique, la vie n’a pas fait de cadeaux à ces jeunes enfants. Alors pour tenter de soigner un lourd traumatisme, ils commencent par suivre un cours d’équithérapie. Les premières fois furent parfois compliquées. « Il y a un petit garçon qui était très agité de l’intérieur et qui avait une violence contenue, il a donc fallu qu’on prenne du temps avec l’enfant pour qu’il parvienne à s’apaiser « , explique Séverine Pillias, équithérapeute.

Une thérapie qui passe aussi par le dessin

C’est au nord de Mossoul que leurs familles sont installées depuis la capitulation de Daech. En 2014, certains de ces garçons furent enrôlés par l’organisation État islamique alors que les filles ont été arrachées à leur famille pour être prisonnières. Aline a été emprisonnée pendant trois ans. « Daech s’est installé dans notre village le 3 août 2014. Dès ce jour, je suis devenue leur esclave. C’était dur, j’ai souffert », raconte-t-elle. Elle est heureuse d’être arrivée dans la base de loisirs de Jablines (Seine-et-Marne). Leur thérapie passe également par des dessins. Alors qu’ils représentaient leur village comme étant perdu dans les ténèbres, aujourd’hui, des soleils et des arbres apparaissent.

Elise Boghossian – Association EliseCare
Reportage France 3 Ile-de-France
F. Benbekaï/ Philippe Aliès/ Domitille Gavat

En Palestine, soigner une société traumatisée

Publié le 02.06.2017
Par Gwenaëlle Lenoir
1967-2017 : Faire face à l’occupation (article n°1)
Cinquante ans après la conquête par Israël de la Cisjordanie, de Jérusalem Est et de la Bande de Gaza, et près d’un quart de siècle après les Accords d’Oslo, l’occupation pèse de tout son poids sur la société palestinienne.
Le Palestinian Counselling Center (PCC), important centre de santé mental partenaire du CCFD-Terre Solidaire, tente d’en soigner les traumatismes.
Etre Palestinien, c’est être soumis à une pression continue. C’est vivre, jour après jour, des événements traumatisants : expansion des colonies, incursions militaires, barrages, arrestations, détentions, destructions de maisons, pauvreté, chômage. Le sentiment d’insécurité et la frustration sont permanents, aggravés par l’absence de perspective d’avenir.
Les psychologues et les travailleurs sociaux du Palestinien Counselling Center (PCC) en Cisjordanie et à Jérusalem Est apportent depuis 1983 une aide aux individus les plus exposés à ces traumatismes. Yoad Ghanadre, psychologue depuis près de deux décennies, décrit simplement la société palestinienne :

« Nous sommes des personnes normales dans une situation anormale. »

Les 42 employés, psychologues, conseillers, animateurs du PCC utilisent la psychologie clinique, l’art thérapie, la musicothérapie, en face à face ou en groupe. Chargée du plaidoyer, Rima Awad explique que le travail du PCC vise un objectif plus large :

« Nous voulons renforcer notre société. Outre la thérapie, nous nous attachons à la prévention des risques et au développement des compétences. Par exemple, nous apprenons aux enfants à se protéger, nous travaillons avec les jeunes sur leur identité. Nous offrons aussi des formations aux éducateurs. »

Le PCC reçoit des patients de tous âges, enfants, femmes et hommes.

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