De puissantes sculptures en bronze racontent l’histoire des migrants européens à la recherche de l’utopie


De puissantes sculptures en bronze racontent l’histoire des migrants européens à la recherche de l’utopie
Par Emma Taggart 18 December 2017
L’artiste norvégien Fredrik Raddum, basé à Oslo, est connu pour ses sculptures figuratives imaginatives et ses installations, qui explorent souvent des thèmes politiques. Son œuvre précédente mêle tragédie et humour, dépeignant des personnages surréalistes et dystopiques qui encouragent le spectateur à « penser au-delà de la rencontre initiale ». La plus récente collection de sculptures en bronze de Raddum, intitulée Hacienda Paradise – Utopia Experiment- a été exposée plus tôt cette année à Galleri Brandstrup, et met en lumière une histoire vraie de l’immigration humaine que l’on appelle désormais « l’affaire des Galapagos ».
A la recherche de leur nouvel Eden, un groupe d’Européens lassés du monde a quitté leurs foyers pour vivre aux Galápagos dans les années 1930. Les premiers expatriés arrivés sur l’île furent Friedrich Ritter, un médecin allemand, et son jeune amant, Dore Strauch, qui s’installa sur l’une des îles les plus reculées, Floreana. Vint ensuite la famille Wittmer d’Allemagne, puis la baronne Eloise von Wagner, arrivée de Paris avec ses « deux compagnes ». Peu de temps après leur arrivée, la baronne et l’un de ses amants ont disparu. L’affaire reste un mystère à ce jour.
Les sculptures de Raddum montrent les pionniers dans des circonstances surréalistes et mystérieuses. En un seul morceau, un oiseau essaie de s’envoler avec le corps en laiton d’un homme. Dans un autre, une figure féminine se tient au sommet de deux têtes humaines, et semble exhaler un étrange liquide doré. Une pièce géante en forme de tortue représente la légende d’une tortue qui pouvait lire dans l’esprit des visiteurs. Dans la pièce de Raddum, l’obus sert d’endroit pour faire du feu. Selon l’artiste, l’exposition nous rappelle que

« nous pouvons changer notre environnement, mais nous ne pouvons pas nous échapper ».

Si vous êtes un fan de meurtre et de mystère, l’histoire de The Galapagos Affair a été transformée en film, réalisé par Dayna Goldfine et Dan Geller. Vous pouvez également trouver plus d’informations sur le travail de Raddum via son website et Instagram.
Les sculptures en bronze de l’artiste Fredrik Raddum racontent l’histoire des Européens qui ont quitté leurs foyers et se sont enfuis aux îles Galápagos dans les années 1930.

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La difficile prise en charge psychiatrique des migrants


L’infirmiere du Samu-Social, Cloe Gautier s’entretient avec un migrant lors d’une maraude
Par Annabelle Perrin, le 02/04/2019
Reportage Le Samu social organise, mardi 2 avril 2019, un colloque à Paris afin de dresser un bilan de sa « mission migrants ». Depuis un an, des infirmières, accompagnées d’interprètes, interviennent dans les campements du nord-est parisien. Elles se retrouvent souvent confrontées à des problèmes d’ordre psychiatrique, dont la prise est charge est difficile.
À quelques mètres de l’immense rond-point qui sépare Paris d’Aubervilliers, trois enfants miment une partie de cricket, armés de planches de bois et d’une canette de bière. Leurs parents, deux Afghans de 29 ans, les surveillent silencieusement, assis sur un banc du carrefour bruyant et pollué, rue Jean-Oberle. Arrivés en France il y a cinq jours, ils attendent l’arrivée du camion de l’association France terre d’asile et du Samu social de Paris, qui s’installent ici tous les jeudis. Coincées entre le périphérique et les barres d’immeubles, les deux organisations tentent de répondre aux besoins primaires des migrants entassés dans les camps du nord-est parisien.
Infirmière employée depuis trois mois par le Samu social, Cloé Gautier enfile son gilet bleu et déploie la petite tente blanche…

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