LASAR Segall – Peintre expressionniste

Bateau des émigrants
« Navire d’émigrants. 1939-1941 ». Un thème cher à l’artiste, qui a quitté la Lituanie pour le Brésil en 1923.


(1889-1957)
Peintre brésilien d’origine russe, Lasar Segall est, avec Portinari et Di Cavalcanti, un des artistes brésiliens les plus importants de sa génération, tant son œuvre formée à la révolte de l’expressionnisme allemand s’est accordée à la démesure et au pathétique de l’univers brésilien. Juif d’origine russe, Segall se mêle dès 1906 et jusqu’en 1923 (date à laquelle il prend la nationalité brésilienne) à la vie artistique de Berlin et de Dresde, participant à toutes les manifestations importantes du mouvement expressionniste. D’un trait anguleux qui domine tout autre élément plastique et prévaut sur la composition, dans une gamme de couleurs extrêmement sourdes et sobres, Segall met en images un univers famélique et pitoyable, celui des Camps de concentration, du Bateau des émigrants et des Femmes errantes (1939-1941). Homme passionné et meurtri, le peintre, dans ces vastes compositions, se fait, d’une voix éloquente, le porteur d’un message de nostalgie et d’errance, où se lisent les obsessions de sa jeunesse, le tragique de son siècle et l’accablement de la condition et de la misère populaires.

Un musée Lasar-Segall, où est conservée la plus grande partie de l’œuvre de l’artiste, a été ouvert à São Paulo.
Maïten BOUISSET, « SEGALL LASAR – (1889-1957) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 20 août 2017. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/lasar-segall/



<6>Marin et émigrants sur le pont (Marinheiro e emigrantes no convés)

SEGALL Lasar, Vilna, 1891 – Sao-Paulo, 1957
1928
Inv.2003.35.048
Estampe
Gravure
Dimensions :
Feuille : H. 34,5 – L. 25,5 / Gravure : H. 17,3 – L. 13,6 cm
Gravure à la pointe sèche sur zinc sur papier.
mahJ,
don de Mme Lucy Citti Ferreira épouse Alexandrovitch
Pour toute demande de reproduction veuillez contacter la photothèque.
Description
Prou d’un bateau occupé par des groupes d’émigrants allongés ou debouts et un marin assis au premier plan.
Publication :A gravura de Lasar Segall – Museu Lasar Segall, Sao Paolo :Fondaçao nacional pro-Memoria, 1988, cat. ref. 140
Inscriptions
2/30, au crayon bg


Un film d’animation pour retracer le parcours chaotique des réfugiés

Un film d’animation pour retracer le parcours chaotique des réfugiés
20/06/2017
A l’occasion de la Journée Mondiale des Réfugiés, la Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme (FIDH) lance sur les réseaux sociaux un clip d’animation (2’12) retraçant le parcours chaotique d’une famille de réfugié-e-s Syriens errant entre la Turquie et l’Union Européenne. Réalisé par le graphiste Simon HIGELIN, avec la voix de Jane BIRKIN, le clip revient sur plusieurs étapes caractéristiques : absence d’autorisation de travail, traversée en bateau vers la Grèce, encampement grillagé aux marges de l’Europe, refoulements vers la Turquie.
Alors que les discours politique et médiatique évoquent une “crise” migratoire “sans précédent”, l’Union Européenne n’accueille, à l’échelle de la planète, que 6% des réfugié-e-s. A l’occasion de la Journée Mondiale des Droits des Réfugié-e-s, la FIDH lance aujourd’hui un petit film d’animation pour déconstruire “Fake news” et idées reçues, et dénoncer à travers la mise en scène de plusieurs problématiques emblématiques les abus dont ils sont victimes.
Ainsi, l’internaute est amené à suivre le parcours de Meriem, Syrienne survivant en Turquie avec sa famille, et dont le frère a effectué la traversée vers l’Europe pour se retrouver bloqué dans le camp grec de Lesbos avant d’être expulsé en Turquie… en application de l’accord passé le 18 mars 2016 avec l’Union Européenne.

Enfin, le récit s’élargit à la situation des 65 millions de personnes victimes de déplacements et migrations forcés de par le monde. Alors que les camps se multiplient et les droits des personnes s’amenuisent, des solutions simples existent pourtant pour améliorer concrètement (accès facilité aux zones sûres ; accès à l’éducation et au logement ; permis de travail) et rapidement leurs conditions d’existence.

Pour lire l’article, cliquez sur le logo de FIDH