Article – Les capteurs de rêves de Daniel Puskas

Un article de la revue Filigrane

Volume 17, Numéro 2, automne, 2008, p. 110–121
L’avenir du clinicien II

Tous droits réservés © Santé mentale au Québec, 2008

L’auteur témoigne de son parcours comme psychoéducateur auprès de jeunes en difficulté, métier qu’il exerce en parallèle à celui de psychanalyste, et qui lui a permis de se familiariser avec des modes de fonctionnements psychiques particuliers. Ses deux métiers se nourrissent l’un de l’autre.

Le capteur de rêves, cet instrument du quotidien aux pouvoirs magiques, placé au-dessus du lit du dormeur et servant à capter ses rêves, prend sa source dans l’imaginaire amérindien. Un proverbe des Premières Nations affirme que :
« Tous ceux qui connaissent le succès ont d’abord rêvé à quelque chose. »
L’intervenant des Centres Jeunesse incarne, pour moi, un capteur de rêves. Cette métaphore révèle son aspect protecteur : la captation des cauchemars dans les fils qui les retiennent. C’est l’une des tâches essentielles dévolues par notre société, entre autres, aux éducateurs. En plus, le capteur de rêves laisse passer, en son centre, les bons rêves. Il s’agit ici des activités oniriques bien sûr, mais surtout de l’espoir à capter, à porter, pour chacun de ces jeunes et leurs familles.

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Article – Capture mon rêve… par Guy Lesœurs

Capture mon rêve, Mère Araignée, tradition de l’attrape-rêve et fonction du rêve chez les Amérindiens du Nord
Résumé

Recherchant et redoutant à la fois la puissance des songes mais conscients de la vulnérabilité mentale des bébés, les Amérindiens du Nord (Ojibwas/Chippewas) utilisent encore un petit filet tendu sur un cadre en bois : l’attrape-rêve, pour filtrer les rêves devant la tête des enfants dans leur berceau. A partir de cette tradition, nous discutons la fonctionnalité et la représentation du rêve chez les Amérindiens du Nord. Les cultures chamaniques amérindiennes, notamment la culture Algonquine, au XVIIe siècle, avaient pressenti l’intérêt du rêve comme moyen introspectif, voie vers ce qui en Occident fut appelé « inconscient ». Adultes, ils se servaient de l’attrape-rêve pour obtenir des visions afin de guider leur vie.

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