Thèse – Précarité sociale, traumatismes psychiques et fonctionnements limites

Précarité sociale, traumatismes psychiques et fonctionnements limites, une logique de survie psychique comme dénominateur commun : recherche qualitative en psychologie auprès de sujets en situation de précarité sociale

Psychologie. Université Sorbonne Paris Cité, 2015
Ecole Doctorale Erasme

Sophie FIERDEPIED

Directeur de thèse :
Monsieur le Professeur Thierry BAUBET

Résumé : Grâce à une méthodologie qualitative s’appuyant sur la Grounded theory et une analyse clinique utilisant la méthode complémentariste, nous avons montré que les individus en situation de précarité, fonctionnent selon une logique de survie psychique. Celle-ci, présente chez tout nourrisson sous forme de violence fondamentale (Bergeret), va perdurer sous l’impact de situations de détresse sans secours adéquat, vécues au cours de leur minorité. Cette logique de survie correspond à l’utilisation par les sujets, de couples d’opposés qui alternent brusquement. Ils remplissent des buts semblables au travers de deux fonctions essentielles que sont la préservation narcissique et la lutte contre la désubjectivation. Celles-ci tendent, plus généralement, vers une recherche de maitrise afin d’éviter un effondrement psychique déjà éprouvé (Winnicott, 1969).
Le clivage de l’objet, la fragilité du Moi-peau (Anzieu 1985), l’acting, la tendance à la répétition, mais également la dimension persécutive sont les éléments principaux du modèle de fonctionnement psychique dégagé à partir des données de recherche.
Ce modèle n’est pas étranger à des contextes qui ont en commun la paradoxalité (Roussillon 1991). Ainsi la précarité sociale entre en cohérence avec ce fonctionnement voire le fait réémerger.
Les sujets tentent de renégocier cette nouvelle situation afin de l’intégrer, en se positionnant comme acteur. Ce modèle de fonctionnement psychique est proche des organisations limites et narcissiques. Nous ne pouvons cependant les assimiler de manière systématique à des fonctionnements pathologiques du fait qu’ils sont adaptés à un contexte où la survie psychique est primordiale.

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Article – Les capteurs de rêves de Daniel Puskas

Un article de la revue Filigrane

Volume 17, Numéro 2, automne, 2008, p. 110–121
L’avenir du clinicien II

Tous droits réservés © Santé mentale au Québec, 2008

L’auteur témoigne de son parcours comme psychoéducateur auprès de jeunes en difficulté, métier qu’il exerce en parallèle à celui de psychanalyste, et qui lui a permis de se familiariser avec des modes de fonctionnements psychiques particuliers. Ses deux métiers se nourrissent l’un de l’autre.

Le capteur de rêves, cet instrument du quotidien aux pouvoirs magiques, placé au-dessus du lit du dormeur et servant à capter ses rêves, prend sa source dans l’imaginaire amérindien. Un proverbe des Premières Nations affirme que :
« Tous ceux qui connaissent le succès ont d’abord rêvé à quelque chose. »
L’intervenant des Centres Jeunesse incarne, pour moi, un capteur de rêves. Cette métaphore révèle son aspect protecteur : la captation des cauchemars dans les fils qui les retiennent. C’est l’une des tâches essentielles dévolues par notre société, entre autres, aux éducateurs. En plus, le capteur de rêves laisse passer, en son centre, les bons rêves. Il s’agit ici des activités oniriques bien sûr, mais surtout de l’espoir à capter, à porter, pour chacun de ces jeunes et leurs familles.

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